Lebledparle.com, François Gaël Mbala
La Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé, mardi 3 novembre aux environs de 5 heures du matin, la victoire du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, à l’issue du scrutin du 31 octobre marqué par les violences. Un score fleuve de 94,27 % et un taux de participation de 53,1 %. Aucun procès-verbal des résultats n’a été affiché à la sortie des bureaux.
Alors que l’opposition que les deux principaux opposants, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, ont annoncé le boycott du vote et appelé leurs militants à empêcher son déroulement, les derniers résultats dévoilés par le CEI donnent une large victoire au président sortant.
La coalition de l’opposition qui rejette la légalité de ce troisième mandat, avait déjà dénoncé la « parodie d’élection », déclaré la « vacance du pouvoir » et maintenu son appel à la « désobéissance civile ».
Un « Conseil national de transition » a été formé avec à sa tête l’ex-président Bédié, avant que ne soit mis en place « dans les prochaines heures, un gouvernement de transition ». Deux Côte d’Ivoire se font face, au risque d’une nouvelle plongée dans l’abîme.
Dans la soirée de lundi 2 octobre 2020, plusieurs opposants ont affirmé avoir subi à leur domicile des tirs de gaz lacrymogènes et des tirs en l’air d’arme automatique.
Si le président de la CEI a estimé que « globalement le vote s’est bien passé », une organisation locale soutenue par le National democratic institute, a effectué un constat moins positif. Selon ses observateurs, « 23 % des bureaux de vote à l’échelle nationale sont restés fermés » du fait du mot d’ordre de l’opposition, « des situations de suspicion de bourrages d’urnes dans certains bureaux » ont été notées dans douze localités et « 391 incidents ont été enregistrés et vérifiés le jour du scrutin ».
