« L’Église ne peut pas contraindre moralement les citoyens »
Simon Metsengue a exprimé son désaccord quant à l’implication de l’Église dans le débat politique. « On (l’église) ne peut pas aller à contraindre moralement le citoyen à avoir un candidat type dans un État laïc », a-t-il déclaré. Il estime que l’Église doit se limiter à son rôle spirituel et ne pas interférer dans les choix politiques des citoyens.
« La laïcité n’empêche pas l’expression d’opinion »
Stéphane Menouga a apporté une nuance importante à ce débat. « Je veux rappeler que la laïcité ne signifie pas qu’on n’a plus la liberté d’exprimer son opinion. On veut tromper les gens. La laïcité c’est la séparation de l’église et de l’État », a-t-il expliqué. Il a ensuite précisé que la laïcité repose sur trois principes : la liberté d’expression dans le respect du cadre réglementaire, l’égalité devant la loi et le respect de l’ordre public.
Selon lui, la CENC n’a enfreint aucun de ces principes. « Est-ce que les évêques ont violé le cadre réglementaire ? Non. Le deuxième principe c’est qu’on continue à être égaux devant la loi. Et le 3e, on continue de respecter l’ordre public. Les évêques sont dans leur rôle », a-t-il affirmé.
La lettre de la CENC a relancé le débat sur la place de l’Église dans la sphère publique au Cameroun. Les opinions divergent quant à la légitimité de son intervention dans les affaires politiques.