Au Cameroun, 174 260 candidats ont entamé ce lundi 10 juin 2024, les épreuves écrites de l’enseignement secondaire générale sur toute l’étendue du territoire national. Cet examen dont on a annoncé plusieurs fois la suppression constitue pour certains, un blocage, car obligatoire pour l’accès en classe de Terminale.
« Il y a lieu de noter que cet examen est moralement inacceptable. Il participe d’une volonté post coloniale de limitation d’accès au diplôme de bachelier à un grand nombre de personnes, et ce, dans l’objectif malsain de création d’une caste de privilégiés sociaux à une époque où, le Baccalauréat était considéré comme le plus grand diplôme d’accès aux hautes fonctions de l’État.
Et cette mentalité d’élimination ou d’empêchement au diplôme de baccalauréat a eu finalement et malheureusement un impact comportemental sur notre société à savoir : la mise en place perpétuelle et l’exaltation des stratégies visant à bloquer et à fermer les portes à l’autre pour qu’il n’y arrive pas », explique Me Christian Bomo Ntimbane .
« combien de jeunes camerounais sont ou ont été obligés d’abandonner leurs études à cause des échecs répétés au probatoire…»
L’avocat, qui a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2025, promet d’ailleurs la suppression de cet examen s’il est élu président de la République. Selon Me Christian Bomo Ntimbane , le Probatoire a fait beaucoup de torts à la jeunesse.
Par exemple, « combien de jeunes camerounais sont ou ont été obligés d’abandonner leurs études à cause des échecs répétés au probatoire, alors qu’ils avaient bel et bien des aptitudes à aller plus loin ? Ou encore combien sont ceux qui sont ou ont été retardés de longues années dans leur cheminement et destinée à cause des échecs répétées à cet examen devenu un traumatisme pour eux ? », s’interroge-t-il.