Le président de l’Assemblée nationale (PAN) du Cameroun, Cavaye Yeguié Djibril, a exprimé son soutien à la prolongation des mandats des députés et des élus locaux, soulignant les avantages financiers et organisationnels de cette décision.
Lors de son allocution de clôture ce 10 juillet, le PAN a mis en avant que cette mesure offre un répit financier à l’État et accorde à Elecam, l’organisme électoral, le temps nécessaire pour organiser des élections transparentes.
Il a cité l’article 15 de la Constitution qui autorise le Président de la République, après consultation des instances constitutionnelles et législatives, à proposer une loi pour prolonger ou réduire la durée des mandats parlementaires en cas de crise grave ou de nécessité.
« En effet, l’article 15 de la Constitution, au paragraphe 4, prévoit que, je cite : ‘En cas de crise grave ou lorsque les circonstances l’exigent, le Président de la République peut, après consultation du Président du Conseil constitutionnel et des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, demander à l’Assemblée nationale de décider par une loi de proroger ou d’abréger son mandat. Fin de citation, » a-t-il précisément déclaré.
Le président de la Chambre basse du Parlement a expliqué que les élections présidentielles, législatives, régionales et municipales, initialement prévues pour 2025, auraient plongé le Cameroun dans un cycle électoral continu, avec des conséquences importantes sur le fonctionnement normal du pays et des coûts financiers considérables.
Le projet de loi présenté par le Président Paul Biya vise à espacer ces scrutins, permettant une préparation adéquate et évitant ainsi toute précipitation qui pourrait nuire à l’intégrité du processus électoral.
L’extension des mandats a été jugée nécessaire par Djibril en raison de ces circonstances exceptionnelles, conduisant à la prolongation des mandats des députés, des maires et des présidents des conseils régionaux jusqu’en mars 2026, au lieu de mars 2025.