Le décès de Johnny Hallyday dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 décembre à 74 ans, des suites d’un cancer du poumon continue de réveiller de vieux souvenirs.
Si en France – où il est considéré comme la plus grande rock-star jamais connue -, son succès, ses albums ses concerts… sont revisités, au Cameroun on se souvient encore de ce mois de mai 1968 où il sera expulsé du Cameroun pour un « comportement yéyé », dixit Ahmadou Ahidjo en 1969
En mai 1968 Johnny Halliday est en Afrique, pour sa troisième tournée sur le continent deux ans après celui de de 1966 qui l’avait conduit à Douala et Yaoundé. Cette fois la star doit aller à Dakar, Niamey, Ouagadougou, Kinshasa, Yaoundé et Fort-Lamy (actuel Ndjamena).
Arrivé au Cameroun le vendredi 10 mai 1968, il sera expulsé le lendemain, car accusé de violence envers un chargé d’affaires de la République centrafricaine dans un hôtel de la capitale camerounaise. Le concert qu’il devait donner a été annulé.
Le chanteur raconte ce jour à Paris sa mésaventure: « Un type que je pouvais évidemment pas connaître a dit des choses désagréables à notre sujet, notamment parce que nous avons des cheveux longs. Il y avait beaucoup de monde autour de nous et j’étais pressé de prendre ma clé par gagner ma chambre. Le type en question semblait pressé également. Il m’a bousculé. J’ai protesté. Il m’a empoigné en déchirant mon polo et en cassant la chaîne que je porte autour du cou » Avait-il confié à l’AFP et de rajouter : « Je n’ai pas frappé, a-t-il répété. Je ne suis pas responsable de l’incident ».