D. Kuessié, Lebledparle.com
Sidney Wouendeu, la chute
Plusieurs signaux annonçaient déjà la mise à l’écart prochaine de Sidney Wouendeu des effectifs de CAM 10 Télévision. Le plus récent c’était certainement son absence très remarquée ce dimanche 4 juin à la modération du grand débat sur les antennes de la chaîne. L’émission qui était pratiquement devenue la propriété indiscutable de Sidney Wouendeu était plus tôt présentée par le journaliste sportif Aimé Moukoko, qui officie également au sein du média.
Il a pris le relais de cette émission à la surprise générale et sans faire de commentaire sur l’absence du présentateur habituel. Avec certainement l’espoir que la situation qu’il connaissait déjà bien s’améliore, Sidney Wouendeu avait pris la peine pour la première depuis qu’il présente l’émission de justifier son absence.
« Pour des raisons professionnelles, vous ne me verrez pas aux commandes du débat politique ce dimanche à la télévision… quelques soucis à régler. », annonçait-t-il sur son compte Facebook.
On en sait donc plus avec le communiqué de la Direction générale de CAM 10 TV signé à la même date que celle de ces soucis professionnels qu’il disait devoir régler. Dans son entourage, on confie que l’affaire de détournement avait déjà enflammé plusieurs réunions au sein du groupe de presse. Ferme dans ses positions, le journaliste ne cachait plus vraiment son malaise à travailler dans un climat pareil.
Mais il espérait certainement une meilleure issue que cette humiliation qui lui est imposée actuellement. Dans une de ses récentes publications, il partageait l’une de ses leçons à l’école de journalisme. « La peur tue la confiance en soi, la peur vous empêche de réclamer vos droits les plus élémentaires, la peur vous maintien dans le statu-quo, la peur vous fait croire que si vous perdez votre emploi, il vous sera difficile d’en trouver un autre… c’est faux!!!! Ayez confiance en vous et en votre potentiel. C’est aussi bien d’avoir connaissance du code du travail de ton pays. » Écrivait Sidney Wouendeu, désormais prêt sans doute pour la confrontation juridique qui l’attend.
