Vendredi 4 janvier 2019, le président de la République a procédé à un réaménagement ministériel. Après son traditionnel discours de fin d’année où il indiquait déjà qu’il n’y avait plus du temps à perdre, Paul Biya a véritablement mis le pied dans l’étrier.
Mais seulement, les décrets signés hier par le chef de l’État font des gorges chaudes au sein de l’opinion camerounaise. Ces contrecoups fâcheux de la part des internautes seraient dus au fait que le chef de l’État n’aurait pas tenu aux promesses de son discours d’investiture, mais plutôt aux récompenses de certains acteurs politiques qui ont œuvré à sa réélection à la magistrature suprême. Lui qui avait pourtant affirmé avoir compris les doléances de la jeunesse.
Parmi les nouveaux visages qui font leur entrée dans le gouvernement, figure en bonne place, Me Jean de Momo. Né le 24 janvier 1960 à Bassa, il étudie le droit à l’Université de Yaoundé. Il est en 1992 au barreau. Marié à deux femmes et père d’un peu plus de 10 enfants, Jean de Dieu Momo est le Président du parti politique les Patriotes Démocrates pour le Développement du Cameroun ( PADDEC) crée en mars 2010.
Au Cameroun sa notoriété s’est davantage s’est accru avec l’affaire des 9 disparus de BÉPENDA à Douala où il s’est révélé être un corrosif dénonciateur de la violation des droits de l’homme en 2001.
En 2011 il est candidat à l’élection présidentielle. En 2018, il est membre du G20, groupement de partis politiques réunis autour de la candidature de Paul Biya. Du haut de ses 1 mètre 90 et de ses 110 kilogrammes ; l’avocat au barreau du Cameroun, après son soutien critiqué dans les médias aux côtés du RDPC durant la présidentielle du 7 octobre dernier ; s’est vue primé à 20 jours de son anniversaire après une mission d’observation des élections en RDC.
Il va désormais occuper la place de ministre délégué auprès du ministre garde des Sceaux. Une fonction à la hauteur de son engagement dans la dernière campagne électorale où il ne manquera pas d’affronter avec courage et acharnement ses contradicteurs sur les réseaux sociaux. Un poste qu’a occupé un autre avocat, Maurice KAMTO ayant le même parcours politique.