La JDC de Junior Ngombe n’est pas un parti politique mais un mouvement destiné à organiser et mobiliser la jeunesse camerounaise en vue des élections de 2025. Par ses actions et ses vidéos, le jeune homme a attiré l’attention de nombreux jeunes Camerounais, en les incitant à s’inscrire massivement sur les listes électorales dans l’optique de l’élection présidentielle 2025. Ces sorties ont été perçus comme un appel au soulèvement populaire par le régime de Yaoundé;
Le mardi 24 juillet 2024, Junior Ngombe a été arrêté par les forces de sécurité à Douala et déporté vers Yaoundé. Cet événement a suscité une vive émotion parmi ses partisans et les défenseurs des droits humains. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dirigé par Maurice Kamto, a publié un communiqué exprimant sa profonde tristesse et son indignation face à cette arrestation.
Communiqué du MRC sur l’arrestation de Junior Ngomb
« J’ai appris avec une grande tristesse l’enlèvement d’un jeune compatriote, dénommé Junior Ngombe dit ‘Junior G32’, par des éléments des forces de sécurité le mardi 24 juillet 2024 à Douala, et sa déportation vers Yaoundé. Ce jeune citoyen républicain s’est distingué par son engagement pour le changement par les urnes et dans la paix, qui passe par des inscriptions massives de tous les jeunes âgés de 20 ans et plus sur les listes électorales d’ELECAM. Par son propos pédagogique et persuasif, Junior G32 a sans doute fini par irriter ceux qui, au sein de l’appareil de l’État, ont ourdi et assument avec arrogance un complot contre la liberté et la démocratie au Cameroun », a écrit Maurice Kamto.
Le leader du MRC a lancé un appel solennel au Président de la République pour qu’il ordonne la libération immédiate de Junior Ngombe. Il a souligné que ce jeune homme incarne une jeunesse consciente et porteuse d’espoir, éloignée des distractions et des intrigues, et préoccupée par l’avenir de la nation camerounaise.
« Il y a urgence à arrêter cette dérive rampante qui n’annonce rien de bon pour notre pays à la veille d’une élection présidentielle cruciale. C’est le lieu de demander également que soient interpelés et jugés les auteurs de ces actes dignes des pires États de non droit, qui utilisent l’appareil de l’État pour terroriser les populations pour des ambitions politiques qu’ils n’ont le courage d’assumer ni dans leur parti politique ni devant les Camerounais », poursuit-il.
Maurice Kamto a également rappelé un précédent similaire avec l’arrestation et l’extradition illégale de Steeve Akam, alias « Ramon Cotta », depuis le Gabon. Comme le MRC, d’autres formations politiques et personnalités ont aussi condamné cette interpellation.