C’est un autre revers que vient de subir la Fédération camerounaise de football. Bien que les statistiques commencent un an avant l’arrivée de Samuel Eto’o à la Fecafoot, durant les quatre années de règne de l’exécutif depuis décembre 2021, le championnat camerounais n’a pas redressé. Selon le dernier classement quinquennal publié par la Confédération africaine de football (CAF) consulté par Lebledparle Sport, le championnat de première division camerounais est dernier dans le top 20 des meilleurs championnats d’Afrique. L’Égypte, le Maroc, l’Algérie, l’Afrique du Sud et la Tunisie occupent les cinq premières places.
Le Cameroun ne fait pas le poids en matière d’organisation et de jeu depuis 2020 face à des pays tels que l’Angola, la RD Congo, la Tanzanie, le Nigéria… Résultat des courses : aucun club camerounais n’est engagé dans une compétition continentale.
Le football camerounais en chute libre
Ce classement de la CAF, compris entre l’intervalle 2020-2021 et 2024-2025, vient confirmer le malaise qui règne dans le football camerounais, surtout dans le football local. Le championnat professionnel subit une régression lamentable et n’arrive pas à retrouver sa couleur d’antan. Les clubs mythiques, à l’instar du Canon de Yaoundé et du Coton Sport de Garoua, n’ont plus d’influence sur la scène continentale depuis cinq ans. Pour la saison 2024-2025, Victoria United, le champion du Cameroun en titre, est sorti du premier tour de la Ligue des champions de la CAF, battu par Samartex au premier tour.
Un championnat sous le joug de la précarité
À regarder les championnats égyptiens, marocains, congolais, tanzaniens… on peut dire sans risque de se tromper qu’il y a du jeu et de belles infrastructures, contrairement à l’Elite One qui cherche encore où jouer ses matchs au 21e siècle. Non seulement les problèmes liés aux infrastructures influent sur le championnat, mais les principaux acteurs que sont les joueurs peinent à gagner leur pain quotidien.
Avec l’arrivée de Samuel Eto’o en 2021, qui avait d’ailleurs basé son projet sur l’amélioration des conditions de vie des joueurs, on se croyait sortir de l’auberge.
Mais jusqu’ici, de tels problèmes persistent. En dehors des joueurs, les arbitres réclament leurs arriérés de salaire des saisons écoulées. On se pose la question de savoir si Samuel Eto’o nous a dupés ou s’il a réservé le meilleur pour la fin alors que son mandat s’achève cette année. De toutes les façons, le football camerounais est en agonie ; il faut le réanimer et le plus tôt serait le mieux.