C’est la substance d’un communiqué rendu public le mardi 1er novembre 2022 par le Pr Jean-François Akandji-Kombe, président de ce conseil, dont Lebledparle a eu une copie.
Le président de la République, le Pr Faustin Archange Touadera envisage de modifier la constitution de la république centrafricaine pour briguer un troisième mandat. La cour constitutionnelle a rejeté ce projet. Suite au rejet de ce projet, le Chef de l’Etat a évincé la présidente de la cour constitutionnelle et son staff.
« Suite au coup d’Etat constitutionnel perpétré par le Président Faustin Archange Touadera, la République centrafricaine se retrouve aujourd’hui dans une impasse politique et institutionnelle. Selon les propres termes des articles 28 et 29 de la constitution du 30 mars 2016, notre pays est désormais gouverné par des autorités illégitimes, qui ont déclaré la guerre au peuple centrafricain », peut-on lire dans le communiqué.
C’est dans ce contexte que le Conseil de résistance et de transition en RCA est né, étant donné que le pays est désormais gouverné par les autorités illégitimes selon les initiateurs. « Centrafricaines et centrafricains, notre droit ultime et notre devoir constitutionnel sacré sont, dans ces circonstances, de nous organiser pour faire échec à ce pouvoir dorénavant illégitime, anticonstitutionnelle et antirépublicain. En conséquence de quoi, à compter de ce jour, il est institué un Conseil de résistance et de transition en république centrafricaine », ajoute le communiqué.
Le conseil veut réunir tous les centrafricains sans exclusion pour rejoindre la dynamique lancée par le CRT. Et comme tel, il a pour mission d’organiser la résistance, de représenter les centrafricains et le pays et de préparer l’après Touadéra. Dans les jours à venir, plus d’amples informations seront données par le CRT sur sa feuille de route, sa structuration, sa composition, pour restaurer la démocratie et l’état de droit dans ce pays de la Cemac.