Quatorze personnes sont mortes dans une bousculade survenue lors d’un festival organisé en hommage au chanteur décédé King Kester Emeneya à Kikwit, dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé le gouvernement de la province du Bandundu.
« Le bilan provisoire de ces incidents que nous déplorons très sérieusement est de 14 morts, parmi lesquels deux policiers – un officier et un agent – et 8 blessés. Le gouvernement s’attèle à assurer la prise en charge des victimes », a déclaré à l’AFP le Pr Camille Sesep, porte-parole du gouvernement provincial.
La bousculade s’est produite dans la nuit de jeudi à vendredi au stade de Kikwit, ville de naissance de la star décédée le 13 février à Paris. « A la fin de soirée, il y a eu un mouvement (de foule) qui a provoqué cette bousculade », a indiqué le Pr Sesep sans pourvoir expliquer l’origine du mouvement de foule.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes précises du drame. Quant au festival rendant hommage à King Kester Emeneya, dans le cadre du 40e jour de sa disparition, il a été pour l’instant été annulé.
Le gouverneur provincial, des membres du gouvernement et des élus ont visité l’hôpital de Kikwit pour « réconforter les blessés » et les parents ayant constaté la disparition de proches sont invités à les signaler », a indiqué le porte-parole, appelant les populations au « calme » et à « vaquer à leurs occupations ».
King Kester Emeneya lors d’un concert à Kinshasa le 11 octobre 2012 (c) Afp
King Kester Emeneya, de son vrai nom Jean Emeneya Mubiala Kwamambu, avait été inhumé le 2 mars à Kinshasa.
Il a chanté plusieurs années dans le groupe Viva la Musica de Papa Wemba, l’un des rois de la rumba congolaise, avant de diriger son propre groupe, Victoria Eleison, qui a fêté en 2012 ses 30 ans de carrière. Il était notamment connu pour les titres « Dikando », « Afimiko », « Wilo Mondo » ou « Surmenage ».
King Kester Emeneya était connu pour son talent musical et sa passion pour le mouvement Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes), qui prise les créations des grands couturiers, hors de prix pour les deux-tiers des Congolais, qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour