Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a dit ce vendredi ne pouvoir se plier aux injonctions de l’Union africaine (UA) qui a annoncé l’envoi d’une délégation de haut niveau à Kinshasa, tout en exigeant à la Cour constitutionnelle la « suspension » de la proclamation des résultats électoraux entachés de « doutes sérieux ».
« La Cour est indépendante, et de nous et de l’Union africaine », a réagi le porte-parole du gouvernement Lambert Mende joint par l’AFP ; la méthode et le ton utilisés par l’Union Africaine étant jugés très agaçant.
« Je ne pense pas qu’il appartienne au gouvernement ou même à l’Union africaine de dire à la Cour ce qu’elle doit faire », a-t-il poursuivi. « Je ne sais pas s’il y a des pays où on peut interférer comme ça dans une procédure légale », a fait remarquer le ministre congolais de la Communication et des Médias.
Une position qui devrait inquiter l’UA, qui a pris le relai de la France dans la contestation des résultats qui donnent Felix Tshisekedi vainqueur face à Martin Fuyulu.
D’après un communiqué de l’Union africaine publié ce jeudi 17 janvier, on apprend que la délégation qui devrait en principe se rendre en RDC lundi, comprend le président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahama, et le président en exercice de l’UA, le chef de l’Etat rwandais Paul Kagame, dont le pays entretient des relations compliquées avec son grand voisin congolais.