La déchéance politique du membre du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Hervé Emmanuel Nkom est susceptible d’aller bien au-delà d’une candidature rejetée en vue des élections municipales et législatives du 9 février 2020.
L’article 6 des statuts du RDPC est on ne peut plus clair, « pour être membre du Parti, il faut : être camerounais de l’un ou de l’autre sexe…». Ainsi, on peut penser à juste titre que l’avenir au sein du parti au pouvoir pour ce défenseur de la première du régime Biya s’écrit désormais en pointillés.
Textes respectés, Nkom out
Au cas où les statuts du RDPC sont appliqués à la lettre, Hervé Emmanuel Nkom devra dire adieu au parti du président Paul Biya. Au cours du contentieux pré–électoral, le Conseil constitutionnel a invalidé sa candidature pour la simple raison qu’il a possède une autre nationalité et la loi camerounaise interdit la double nationalité.
En effet, celui qui est par ailleurs un grand habitué des plateaux de télévisions et de radios était candidat à la députation dans la circonscription du Wouri-Est. Mais, sa nationalité française lui a causé un énorme préjudice. Le SDF qui avait déposé un recours devant le Conseil constitutionnel pour annulation de sa liste a obtenu gain de cause.
Bien que déçu par le dénouement de cette affaire, Nkom était resté fair–play en réaffirmant sa volonté de poursuivre son militantisme au sein du parti au pouvoir. Cependant, un vent d’incertitude vient planer sur son futur.