Le prix Nobel de la paix a été attribué ce vendredi 11 octobre 2019 au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, artisan d’une réconciliation spectaculaire entre son pays et l’Erythrée voisine.
L’annonce a été faite par la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen. Le prix vise également à « reconnaître tous les acteurs œuvrant à la paix et la réconciliation en Éthiopie et dans les régions d’Afrique de l’Est et du Nord-Est », a-t-elle signifié.
Le comité norvégien souligne en particulier le rôle du président érythréen Issaias Afeworki : « La paix ne découle pas des actions d’un seul acteur. Lorsque le Premier ministre Abiy a tendu sa main, le président Afwerki l’a saisie et a contribué à formaliser le processus de paix entre les deux pays », indique-t-il.
Notons que pas moins de 301 personnalités et organisations étaient en lice cette année. En 2018, le Nobel de la paix était allé au médecin congolais Denis Mukwege et à Nadia Murad, ex-esclave du groupe État islamique, qui œuvrent à « mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre ».
Le prix, qui consiste en une médaille d’or, un diplôme et un chèque de 9 millions de couronnes suédoises (environ 830 000 euros), remis à Oslo le 10 décembre, date-anniversaire de la mort de son fondateur, l’industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel (1833-1896).
Dans un testament rédigé un an avant sa mort, l’inventeur de la dynamite avait souhaité voir récompenser « ceux qui au cours de l’année écoulée auront rendu à l’humanité les plus grands services ». Après le prix de la paix, le seul décerné à Oslo, celui d’économie donnera lundi à Stockholm le clap de fin à la saison Nobel.