En date du 19 mai 2022, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Jacques Fame Ndongo et celui de la Fonction publique et la Réforme administrative(Minfopra), Joseph LE, ont saisi le secrétaire général des services du Premier ministre pour lui répéter les réformes prises par le chef de l’Etat concernant l’Ens et l’Enset. Quelques jours après, le porte-parole du Mouvement 10 millions de Nordistes Guibaï Gatama, pose les inquiétudes du Septentrion.
Fonction publique Les inquiétudes du Grand-Nord au sujet de la réforme de l’ENS et de l’ENSET
En 2008, le Grand-Nord a obtenu de haute lutte l’ouverture de l’ENS de Maroua pour pallier au grave déficit en enseignants non encore résorbé dans les régions septentrionales ; déficit qui a longtemps affecté et continue d’ailleurs d’affecter l’offre éducative dans cette partie du pays. Le mérite de l’ENS de Maroua, qui a déjà formé à ce jour environ 23000 enseignants, est de mettre à la disposition de ces régions qui sont les moins scolarisées, où peu de fonctionnaires notamment du Grand Sud aiment aller, des enseignants disposés à servir dans cet environnement, et donc qui peuvent aussi bien enseigner à Darak, à Beka qu’à Hilé Alifa… sans pour autant dire qu’ils sont victimes d’une affectation disciplinaire. Le concours de la Fonction publique ? Le concours ? A l’expérience que nous en avons en termes de non-respect des quotas de 30% réglementaires, du refus de de certains enseignants de servir les régions septentrionales, le Grand Nord ne peut s’inquiéter de cette proposition de réforme qui, si elle devait prospérer en l’état, marquerait un vrai recul par rapport aux progrès réalisés récemment aussi bien dans le lutte contre la sous scolarisation dans le Grand nordistes dans l’accès des Nordistes à la fonction publique.