Passée pour être la région la plus choyée du pays par ceux qui ignorent malheureusement les réalités du terrain, du fait de la position de certains de ses fils à des aux hautes fonctions de l’Etat : un avantage qui associé à ses positions naturelles (forêt, ouverture sur la mer…) et stratégiques lui aurait naturellement collé à la peau, la porte d’entrée et de sortie vers les pays frères de la Guinée Equatoriale, du Gabon et du Congo, la « région des trois frontières », peine à sortir la tête de l’eau du sous-développement qui l’embrigade.
Et ce ne sont pas les luttes et intrigues politiques auxquelles viennent s’associer le taux de prévalence au VIH/Sida au-dessus de la moyenne nationale ou le chômage de sa jeunesse qui l’aident à franchir le cap.
Sonnée il y a quelques années par une annonce forte du Chef de l’Etat, les échos des carillons de la décentralisation qui ont commencé à retentir à l’installation des tous premiers bureaux des Conseils Régionaux du pays en général et de celui de la région du sud en particulier seront-elles, on se le demande, à la hauteur des attentes des populations fatiguées d’attendre « un sauveur » ?
Tel un éléphant pris dans un tourbillon de fumée ne sachant où aller, la jeune équipe retrouve sur sa table de travail d’entrée de jeu une foule de projets, doléances et situations à résoudre pour le bienêtre des populations, les unes aussi exigeantes que les autres.
Mais où commencer dans cet océan sans boussole ?
Voilà qui justifie la présence du Ministre de la décentralisation et du Développement Local, Georges Elanga Obam, le 1er Octobre 2021 dernier à Ebolowa : sous son impulsion, après quelques heures d’échanges avec tous les acteurs du Conseil Régional et autres structures connexes, cartographie et chronogramme des réalisations commencent à se dessiner graduellement.
Toutes ces énergies centrées vers le même objectif la durée du temps d’une rencontre ont fait penser à une équipe de football consciencieuse qui veut à tout prix la victoire, pourtant…
Et là on a le droit de s’interroger au vue des nombreux projets inachevés ou jamais entamés dans la région du sud de craindre. Mais puisque l’espoir fait vivre, prière à nos chers maçons de bien s’armer car c’est au pied du mur désormais et non dans des discours pompeux que l’histoire et la population les jugera.