Le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est d’office gagnant de plus de 58 % des circonscriptions dans le cadre des élections régionales prévues le 6 décembre 2020. Sur les 58 départements que compte le Cameroun, la formation politique de Paul Biya est seule en lice dans 34. C’est du moins ce qui ressort des statistiques des listes des candidatures validées par le Conseil électoral d’Elections Cameroun.
Cette longueur d’avance confère à priori une victoire écrasante au parti du flambeau qui avant la tenue du scrutin est d’office donné vainqueur avec environ 410 sièges de délégués régionaux sur les 700 réservés aux candidats investis par les partis politiques qui participent à cette échéance électorale, première dans l’histoire du Cameroun.
La répartition régionale des sièges
Dans la répartition régionale, les délégués des sept départements du Nord-Ouest, ceux des six départements du Sud-Ouest et les quatre départements de la région du Sud seront issus des rangs du RDPC.
Dans la région de l’Ouest, le parti de Paul Biya est seul en lice dans cinq des huit circonscriptions.
À l’Est, l’opposition fait carte blanche au parti au pouvoir dans trois départements sur les quatre qui la constituent et dans 3 départements sur 10 dans la région du Centre.
La victoire du RDPC est également acquise d’office dans deux circonscriptions dans le Nord. Idem pour trois des six circonscriptions de la région de l’Extrême-Nord et dans le département du Moungo dans le Littoral.
L’absence des challengers du RDPC dans ces 34 circonscriptions n’est pas surprenante au regard des réalités de la carte communale du Cameroun, largement dominée par le parti au pouvoir. 316 sur 360 communes sont en effet placées sous la bannière du RDPC.
Rappelons que pour le scrutin du 6 décembre 2020, 106 listes de candidats ont été présentées par 16 partis politiques pour la catégorie des délégués de département, et 111 listes de candidats pour la catégorie du commandement traditionnel.
Le Conseil électoral a par ailleurs rejeté 20 listes de candidats, dont 11 listes dans la catégorie des délégués départementaux, présentées par quatre partis politiques et deux candidats non investis, et neuf listes rejetées chez les représentants du commandement traditionnel.