Construites pour résorber le problème de toilettes publiques dans la capitale régionale du Sud ces édifices jamais mis en service par la Communauté urbaine d’Ebolowa tiennent lieu aujourd’hui de débit de boisson.
C’est ce que révèle le journal actucameroun.com. D’après ce journal, il y’a quelques années déjà les toilettes publiques du carrefour An 2000 avaient été cédées à un commerçant qu’y a installé un magasin.
Construites à la faveur du comice agropastoral d’Ebolowa ces toilettes n’ont jamais été utilisées selon la règle de l’art. Contre toute attente, elles ont plutôt été converties en bars.
Interrogé par notre confrère, Patrick Messanga Abessolo, habitant d’Ebolowa s’indigne : « quand nous savons à quel point il est difficile de se soulager lorsqu’on est au centre-ville d’Ebolowa il est ahurissant et déplorable de constater que les rares locaux construits et équipés pour servir de toilettes publiques soient mis en location pour abriter une activité de restauration. La bière et le bouillon consommés dans des toilettes on ne voit ça qu’à Ebolowa ».
Une situation ubuesque qui n’enchante personne dans la capitale régionale du Sud. Cela s’explique par les propos de cet autre riverain approché par actucameroun.com : « c’est même une abomination. Je doute que ce soit le premier magistrat de la ville qui est à la tête de cette initiative auquel cas il serait épuisé et nous appelons à sa démission », argumente Alexis Obama Onana.
For de ce constat, la ville d’Ebolowa reste sans toilettes publiques opérationnelles. Les populations sont obligées de recourir à des moyens de bord pour se soulager. Ce qui constitue une équation bien difficile à résoudre pour les femmes.
Pour François Assako : « cette exploitation et cette utilisation de l’espace public réservé à d’autres fins pour des raisons injustifiables on ne fait que reculer pendant que les autres avancent on est le dernier chef-lieu de région après un passé glorieux ».
Comme son nom l’indique, la ville d’Ebolowa semble vouloir maintenir son substantif qui fait d’elle, la ville du « chimpanzé pourri ».