Régulation du secteur de mototaxi : La ville de Douala lance l’identification des conducteurs

A Douala, la mairie de la ville a entamé le 11 juillet dernier, une campagne d’identification gratuite des conducteurs de mototaxi, dans le but de réguler ce secteur. À la date du 16 juillet, plus de 400 conducteurs s’étaient inscrits, un chiffre qui, selon les syndicats de mototaxis, ne reflète pas encore une participation massive. « Pour l’instant, l’affluence est modeste, » confie Willy Kengne, porte-parole des syndicats de la capitale économique.

Cette réticence des conducteurs à s’enrôler n’est pas surprenante, étant donné leurs réserves exprimées face à cette initiative municipale. « Nous avions déjà nos propres systèmes d’enrôlement, » explique Willy Kengne, en référence aux organisations existantes au sein des différentes communes et intersections de la ville.

La mairie, cependant, observe que malgré ces associations, le secteur reste non réglementé, avec des incidents fréquents d’agressions et d’accidents. Roger Mbassa Ndine, maire de Douala, est persuadé que cette opération permettra de trier les conducteurs et de ne conserver que ceux qui exercent cette profession de manière légitime.

Les syndicats ne s’opposent pas à cette démarche et s’engagent même à motiver les conducteurs professionnels à s’inscrire. Néanmoins, l’obstacle de la documentation requise, incluant le permis de conduire, la carte grise et la carte nationale d’identité, reste un point de contention en raison de leur coût élevé. Les conducteurs doivent débourser jusqu’à 35 000 FCFA pour un permis et 20 000 FCFA pour une carte grise, des frais considérables pour eux.

En réponse à ces préoccupations, la mairie assure avoir mis en place un dispositif d’accompagnement pour aider les conducteurs de mototaxi à se conformer aux exigences réglementaires.