La rentrée scolaire pour l’année 2023/2024 approche à grands pas. A cet effet, la Commission nationale anticorruption (Conac) du Cameroun a lancé sa campagne annuelle de sensibilisation contre la corruption dans les établissements scolaires. Cette campagne vise à promouvoir l’intégrité en tant que valeur primordiale au sein des écoles, ainsi qu’à sensibiliser les différentes parties prenantes de la communauté éducative sur les enjeux liés à la lutte contre la corruption.
Un travail de sensibilisation essentiel
Cette campagne cible les responsables d’établissements scolaires, les associations de parents d’élèves et d’enseignants, les parents et les élèves eux-mêmes. Elle cherche à éveiller les consciences et à encourager une prise de conscience collective quant aux conséquences de la corruption dans le milieu éducatif. La Conac insiste sur l’importance de préserver l’intégrité et de promouvoir des pratiques éthiques, notamment lors des préparatifs de la rentrée scolaire.
Malgré les campagnes annuelles de sensibilisation, la corruption reste un problème persistant dans les établissements scolaires. Des cas de corruption ont été signalés même cette année, ce qui montre la nécessité continue de sensibilisation et de lutte contre ce fléau. Dieudonné Massi Gams, président de la Conac, affirme que l’institution continue son travail de prévention, de sensibilisation et d’appel à la responsabilité de tous les acteurs de la communauté éducative.
Deux phases de campagne
La campagne se déroule en deux phases distinctes. La première phase, qui a débuté le 21 août, vise principalement la sensibilisation et la prévention. Les équipes de la Conac ont été déployées dans environ 150 établissements scolaires par région, soit un total de 1 500 dans tout le pays. Des affiches ont également été distribuées dans ces établissements pour renforcer le message. La deuxième phase, qui débutera le 4 septembre, sera axée sur la répression des cas avérés de corruption.
La Conac ne se contente pas d’agir dans les écoles urbaines, mais s’efforce également de toucher les zones rurales. Elle met en place des cellules dans les municipalités pour surveiller les pratiques et vérifier si les directives et mesures anticorruption sont respectées. Cette approche décentralisée vise à garantir que les ressources et les avantages destinés aux écoles parviennent effectivement à leurs destinataires, sans détournements liés à la corruption.