Après publication des résultats définitifs de l’ENAM le 4 octobre 2020, le « Mouvement 10 millions de Nordistes » n’a de cesse de revendiquer, en dépit de la mise au point du MINFOPRA, le respect des quotas alloués au Septentrion en matière de concours. Toute chose qui suscite l’ire d’Abel Elimbi Lobè sur le plateau de LMT Tv le lundi 19 octobre 2020.
L’injustice appelle l’injustice…
Les résultats de l’ENAM publiés il y a près de trois semaines ne font pas l’unanimité au sein de l’opinion qui y trouve une part de scandale. Si le journaliste Guibai Gatama revendique le respect du nombre de places réservées au Grand Nord, tel n’est pas le pour Abel Elimbi Lobè qui critique cette démarche.
« Vous ne devez pas commettre l’injustice dans le jugement. Quand vous voulez aller juger ce que les autres ont fait, pensez d’abord à ce que vous-mêmes vous avez fait. Avez-vous été justes quand vous vous étiez en situation de réclamer ou de décider ? Pour être qualifié, vous demandez aux autres d’être justes », s’est interrogé l’initiateur de la plateforme Kawtal.
Pour l’ancien du SDF, « Quand vous avez été vous-mêmes les promoteurs de l’injustice et qu’on a satisfait à vos demandes qui étaient injustes, vous vous sentez qualifiés pour venir dire que vos ressortissants ne sont pas nombreux dedans …Quand vous avez demandé que dans une école qu’on a construite avec l’argent de l’Etat de vous accorder une préférence pour y entrer, c’était juste ? Dans cette préférence qu’on vous a accordée, elle consistait en quoi ? », fustige-t-il implicitement le Mouvement 10 millions de Nordistes.
Pour argumenter ses propos, Elimbi Lobè ajoute : « Si maintenant vous avez créé une ambiance de traitement sur la base des données qui ne sont plus des éléments de justice sociale, ne vous étonnez pas de l’être. Quand j’entends qu’il y a qu’il y a les gens qui se plaignent, je ne vois pas les éléments objectifs de leurs plaintes », a-t-il déclaré sur le plateau de notre confrère.
Revoir la démarche
En réalité, rappelle l’homme politique, : « On a décidé de leur accorder une préférence objective ? Est-ce qu’on a décidé de recruter plus d’enfants dans le Grand Nord ? », se demande-t-il.
Au contraire, s’il y a une revendication à faire, : « Il faudrait que le langage soit très subtil. Parce que vous ne pouvez pas vouloir en même temps qu’il y ait des quotas parce que dans d’autres situations vous êtes défavorisés par un groupe social qui a la capacité numérique à modifier la nature de la probabilité de réussir. Parce que la nature de la probabilité dépend de quelque chose qui est extrêmement important, c’est le nombre de compétiteurs… », a-t-il martelé.