Dans une publication relayée ce 01 décembre 2018 sur les réseaux sociaux, le journaliste en service à Canal 2 International, a déclaré le président de la République « coupable », plutôt que ses collaborateurs, du retrait hier de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 au Cameroun par la CAF.
« Paul Biya est coupable, comme pour d’autres choses, de s’être contenté des rapports, de n’avoir pas du haut de sa fonction donné un coup pied à la bureaucratie qui a freiné considérablement les travaux et surtout d’avoir fermé les yeux devant des gens qui avaient décidé de faire de cette Can la plus grosse vache à lait de leur vie », a-t-il écrit.
Il en veut pour preuve un propos selon lequel « Le Cameroun sera prêt le jour dit. J’en prends l’engagement », tel qu’avait « déclaré Paul Biya devant ses hôtes en extase au palais de l’Unité à Yaoundé. », se demandant « Comment peut-on prendre un tel engagement urbi et orbi et ne jamais se donner la peine ne serait-ce qu’une seule fois de visiter les chantiers pour s’assurer que les choses vont dans le sens souhaité ? ».
« Même pas une petite visite au stade d’Olembe à quelque pas du palais d’Etoudi. Stade du reste baptisé du nom de Paul Biya avant même d’être construit ! Qu’on ne me dise surtout pas que ce n’est pas le rôle du chef de l’État. D’autres le font et ça marche. », enfonce-t-il.
Pour Jean Bruno Tagne, ceux qui voudraient « que les collaborateurs du chef de l’Etat soient considérés comme responsables du retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun par la CAF » prennent tout simplement des « raccourcis » et le faire « C’est même de l’irresponsabilité » pour l’homme qui appelle le chef de l’Etat à faire son travail, estimant que « les Camerounais n’ont pas élus des ministres mais bien un chef de l’État qui doit prendre ses responsabilités ».
La compétition a été retirée au Cameroun ce 30 novembre après une réunion de la Confédération africaine de Football à Accra au Ghana, en raison de la sécurité qui n’est pas garantie au pays, ainsi que le retard dans les travaux.
Il est donné jusqu’à la fin de ce mois pour qu’un nouveau pays soit désigné tandis que le Cameroun devrait poursuivre sa préparation pour une prochaine édition.