Selon M. Sollo, le directeur général de la Camwater avait le pouvoir discrétionnaire de recourir à un cabinet d’avocats pour représenter les intérêts de la société sans l’aval du Conseil d’administration. Il a également souligné que la Camwater avait déjà engagé un cabinet de recouvrement avant son mandat, qui avait réussi à recouvrer des créances d’une valeur de 25 milliards de francs CFA dans le cadre du contrat plan entre l’État du Cameroun et la Camwater.
En outre, M. Sollo a confirmé avoir envoyé plusieurs correspondances au Ministère des Finances pour le paiement des créances impayées de la Camwater. Ces lettres ont été envoyées après trois années de défaut de paiement, au cours desquelles plusieurs réunions ont eu lieu sous la présidence du Premier ministre afin d’inciter la Cameroon Water Utilities Corporation (CDE) et le Ministère des Finances à régler les dettes de la Camwater.
Le rôle d’Atangana Kouna Basile
Une partie importante de l’audience a été consacrée au paiement des frais d’inventaire au cabinet Eca, effectué par le biais de la compensation des dettes croisées. Selon M. Sollo, ce protocole avait été établi en janvier 2011 entre Atangana Kouna Basile, alors directeur général de la Camwater, et Ibrahim Randam, directeur général de la CDE. La mise en place de ce protocole était une condition préalable imposée par la Banque mondiale avant tout décaissement de fonds.
Le prochain volet de ce procès captivant est prévu pour le 16 octobre prochain, avec l’interrogatoire de l’accusé Victor Stanislas Atangana. Cette affaire continue de susciter l’intérêt du public, mettant en lumière les pratiques de gestion dans les entreprises publiques et les défis auxquels sont confrontés les dirigeants dans un contexte politique et économique complexe.