Invité Afrique matin sur RFI ce jeudi 27 avril, Boisbouvier avec Christopher Fomunyoh est revenu sur la crise anglophone au Cameroun, notamment sur les revendications fédéralistes de certains anglophones.
Pour clôturer l’entretien avec Christopher Fomunyoh sur la question de savoir ce quil pense de la revendication fédéraliste chez un certain nombre de Camerounais de cette région anglophone. Tout d’abord, il estime que ce n’est pas le cas au départ, c’est plutôt la tournure de certains actes posés qui ont poussé les gens à être rdical. « Au départ, le problème ne se posait pas en ces termes. Mais c’est justement parce que certains actes qui ont été posés par la suite ont poussé, même les gens qui étaient très modérés, à prendre des positions assez radicales et assez sévères, je me dis que si les Camerounais se retrouvent ensemble dans une discussion ouverte, pour voir les résultats de la mauvaise gouvernance qui ont poussé les gens à la révolte », déclare celui qui dirige le département Afrique du National democratic institute, un think tank proche du parti démocrate.
Tout de même, il pense qu’il faut une solution adéquate qui n’est pas forcément le fédéralisme, « on pourra de la même manière réfléchir sur les solutions adéquates pour pallier à ce manquement. Et cette solution consensuelle pourrait toucher à la forme de l’Etat, comme elle pourrait plutôt amener à une amélioration de la répartition des responsabilités au niveau de l’Etat », poursuit l’acteur politique originaire de la région anglophone du Cameroun.
Cette position de Christopher Fomunyoh s’inscrit dans la vision du pouvoir en place et s’oppose à celui du Social democratic front (SDF) qui milite plutôt pour le fédéralisme. D’ailleurs l’ONU a refusé cette proposition du premier parti de l’opposition au Cameroun.