Transitions africaines, entre opportunités et dangers
L’enseignant-chercheur Richard Makon ressort les opportunités et les dangers de ces transitions actuelles et à venir. Il invite surtout la société civile et les forces à faire leur travail, le moment venu. « L’Afrique est en transition ! Une transition politique complexe de toutes les opportunités mais aussi de tous les dangers ! L’Afrique est enceinte et nul en l’état actuel des choses ne peut prédire ni du sexe de l’enfant, ni du visage qu’il aura… Les transitions en cours au Niger, au Burkina, au Mali, au Gabon, au Tchad, mais aussi dans quelques jours en RDC, en RCA, à Madagascar, au Sénégal, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Congo entre autres, peuvent accoucher de tout ! Les crises politiques actuelles qui secouent bon nombre de pays africains peuvent accoucher soit des transitions de continuité (de nouveaux visages des mêmes systèmes politiques nuisibles, nocifs et déshumanisants), soit des transitions de rupture (de nouveaux régimes dans de systèmes politiques nouveaux, porteurs d’espérance). Mais avant d’engager la recherche de paternité, il ne fait aucun doute que sans une forte mobilisation et des pressions des sociétés civiles, et sans consensus des forces politiques et sociales, le risque que les transitions en cours et avenir ne produisent pas les changements espérés par nos peuples est très élevé… », écrit le Chercheur en Sciences sociales.