Invité de BBC matin ce neuf novembre, Richard Mongrieff directeur Afrique centrale de l’ONG discrédité par les autorités camerounaises International Crisis Group. fait une relecture des derniers rebondissements de la crise anglophone survenus cette semaine.
D’après le leader de la crise anglophone Julius ABE c’est un coup monté par le gouvernement, Comment expliquer cela ?
« Il faudrait avoir une enquête sérieuse pour avoir la vérité sur les attaques récentes. Mais on pourrait qu’en même dire que ces attaques ont produit une spirale de violence d’une part et d’autre qui s’est aggravée sérieusement depuis le mois d’aout de cette année »
L’important déploiement des forces de l’ordre à Bamenda est- ce nécessaire ?
« La réponse n’est pas le tout sécuritaire […]. Il y a une cause politique qui manque dans cette situation […] sur les questions de fond qui préoccupent les anglophones. [ …] Et là on constate bien évidement ce que les anglophones vivent parce qu’ils ont des problèmes dans la gouvernance de leur région »
Comment les autorités de Yaoundé gèrent t-il cette crise ?
« Les autorités de Yaoundé ont quelques éléments de progrès, quelques éléments de négociations depuis que la crise dure. Mais globalement cela reste très insuffisant de la non reconnaissance de la part du chef de l’Etat et des hautes autorités du pays […] c’est l’existence même du problème anglophone le déni reste la caractéristique visible de la réponse du gouvernement ».
L’ONG International Crisi Group a été interdit d’activité sur le territoire camerounais. D’après Issa Tchiroma Bakari ministre de la communication l’ONG est assimilé à une « officine de déstabilisation à la solde des mouvements sécessionnistes » depuis octobre dernier.