Pour booster la production du riz durant les trois prochaines années à venir et selon les termes dudit protocole, l’Irad opte pour un plan Marshall. D’abord, sur la formation des coopératives de production des semences certifiées de riz, implémenté dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et de l’Ouest.
La formation de 150 formateurs, la formation de 12 coopératives et entreprises privées, la mise en place des champs écoles paysans dans les sites d’exécution du projet, la production de 09 tonnes de variétés adaptées de semences de base et ensuite la fourniture des variétés adaptées de semences de riz.
Pour inverser la tendance et relever le déficit de production de riz estimé à environ 450 000 tonnes par an, les autorités camerounaises vont mettre à la disposition de l’Irad la somme de 1,172 milliard de FCFA afin que l’Irad puisse produire des semences ceci pour espérer une amélioration de ce secteur agricole en faillite depuis plusieurs années déjà.
Objectifs visés
Avec une production actuelle estimée à près de 190 000 tonnes sur les 648085 tonnes de la demande nationale, le Cameroun ne couvre que 22% des besoins malgré la pléthore de projets mis en œuvre. C’est ainsi que l’objectif visé est de Produire 750 000 tonnes de riz blanc d’ici 2030.
Pour y parvenir, l’on évoque le lancement du projet ‘’ plaine centrale ‘’ avec une enveloppe prévisionnelle de 351 milliards de Fcfa soit 100 milliards de Fcfa (28,5%) de la contribution de l’Etat contre 251 milliards pour les potentiels investisseurs selon les données obtenues auprès du point focal de l’ambitieux projet.
Dans son déroulement, celui-ci devrait se faire en plusieurs phases, une première de 400 000 hectares sur une superficie totale estimée à 1,131 million d’hectares et le projet dans son ensemble devrait être réalisé sur des terres identifiées le long du corridor Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré (584, 5 km) entre les régions du Centre et de l’Adamaoua.
À côté de ce projet, l’on note aussi le démarrage du projet d’aménagement de 15 280 ha de périmètre hydroagricole dans l’Adamaoua et de 10 000 ha de zones hydroagricoles dans la localité de Logone Birni dans la région de l’Extrême-Nord.
Dans la même veine, le projet Viva Logone est aussi perçu comme alternative pour accroître la production du riz au Cameroun. Soutenu à hauteur de 200 millions de dollars par la Banque mondiale, le projet consiste à promouvoir la production agricole et agroalimentaire puis la mise en œuvre d’un plan de transformation de la Semry (Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua).