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Robert Bapooh Lipot : « Nous avons une opposition qui pense que son vrai pays c’est la communauté internationale »

Robert Bapooh Lipot

L’honorable Robert Bapooh Lipot, secrétaire général de l’Union des Populations Cameroun (UPC) a accordé une interview aux confrères du poste national de la CRTV.

Robert Bapooh Lipot
Hon. Robert Bapooh Lipot (c) Droits réservés

Dans cette interview diffusée ce 14 mai 2019 au journal de 13 h, l’homme politique analyse le contexte sociopolitique actuelle du Cameroun, non sans féliciter les efforts deployé par les pouvoirs publics pour pallier les différentes crises que traversent le pays.

Dans cet échange, le député de l’UPC fustige également l’attitude de l’opposition camerounaise qui ne compte que sur les secours étrangers.

Lebledparle.com vous propose cette interview retranscrite par nos confrères de cameroon-info

Comment avez-vous accueilli l’offre de dialogue du Président de la République pour une sortie de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ?

Au niveau de l’UPC (Union des Populations du Cameroun), nous avons toujours apprécié la démarche du Chef de l’État qui a consisté à avoir le dialogue comme objectif et nous lui avons toujours apporté notre soutien dans le cadre de l’alliance UPC-RDPC.

Que pensez-vous de la proposition faite par certains acteurs, de retirer l’armée de la zone de conflit ?

On ne peut même pas imaginer que l’armée qui a prêté serment sous le drapeau pour sauvegarder la souveraineté du peuple, l’intégrité du territoire, la sécurité des citoyens puisse quitter un espace dès lors que cette armée est dans son rôle.

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Le Chef de l’État se dit prêt à débattre de tout, sauf la sécession. Quelle est votre appréciation ?

C’est une position républicaine. Le Chef de l’État a prêté serment pour que ce pays soit un et indivisible. On peut porter des réflexions qui vont dans le sens de la consolidation de cette option. Mais jamais, on ne peut demander à un Chef de l’État qui a prêté serment de trahir son option. L’unité de ce pays, ç’a été un acquis. Et un acquis où les pères fondateurs ont payé de leur vie pour que nous ayons une nation, un État.

On a vu de l’enthousiasme chez les populations de Bamenda durant la visite du Premier ministre. Quelle interprétation en faites-vous ?

Ça démontre que, contrairement à ce qu’on a pu dire par-ci, par-là, le peuple du Nord-Ouest et Sud-Ouest n’est pas dans une logique de validation de la sécession. Ce peuple se sent camerounais et sa sortie démontre devant tout le monde entier qu’il est également très attaché à l’unité de notre pays.

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Quelles sont les propositions de l’UPC dans le sens du dialogue annoncé ?  

Nous allons demander aux uns et aux autres de savoir que le grand défi actuel consiste à triompher de l’esprit de vengeance pour s’ouvrir au pardon et s’entendre sur l’essentiel. C’est-à-dire la sauvegarde de notre unité, la souveraineté, l’intégrité de notre territoire. Pour l’UPC, c’est la base de tout dialogue.

Certains, dans la situation que vit le Cameroun, pensent que la solution peut venir de l’extérieur. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Nous avons une opposition qui pense que son vrai pays, c’est la communauté internationale ; qui met entre parenthèses totalement la souveraineté du peuple camerounais et veut utiliser les Camerounais comme des moutons de Panurge. Nous sommes là pour dire que le peuple camerounais est souverain et qu’un problème qui concerne les Camerounais doit trouver une solution entre les Camerounais.


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