Convoqué à la Police judiciaire via une lettre signée le lundi 19 octobre 2020 par Jacques Dili, l’artiste et homme politique s’est exprimé dans un entretien téléphonique avec nos confrères de CameroonInfo.net ce 21 octobre 2020.
Roméo Dika affirme ignorer la raison pour laquelle il doit se présenter demain à la PJ. Toutefois, il assure qu’il s’y rendra en compagnie de ses avocats. Lebledparle.com vous propose en intégralité, la brève interview qu’il a accordée à CameroonInfo.net ce jour.
Vous êtes convoqué à la Police judiciaire demain. Savez-vous déjà ce qu’on vous reproche ?
Si vous avez eu la convocation, vous avez constaté que le motif n’y est pas mentionné. Mais dans mes recherches, on m’a fait savoir que c’est le Secrétaire Général de la Présidence qui m’accuserait d’avoir fait un mauvais usage de sa correspondance qu’il aurait adressée au ministre des Finances. Je ne sais donc pas de quelle correspondance il s’agit. Je suis en train de préparer mes avocats pour qu’on se rende à la Direction de la Police Judiciaire demain.
Redoutez-vous d’être mis aux arrêts ?
Je suis serein parce que je n’ai tué personne. Je sais que depuis que j’ai démissionné du RDPC, je fais l’objet de beaucoup de procédures ; je fais l’objet d’une cabale entre les accusations qui viendraient de telle autorité de la Présidence et le CNC (Conseil National de la Communication, NDLR) qui me fait convoquer pour les activités de ma radio. J’ai d’ailleurs dû fermer ma radio pendant trois semaines, c’est hier que j’ai fait redémarrer ses activités.
Pensez-vous alors qu’il s’agisse de représailles après votre démission du RDPC ?
Je n’ai aucun problème. S’ils décident de m’envoyer ailleurs (en prison, NDLR) que là où je dois être, bon, Dieu aura décidé, puisque ce sont des êtres humains qui y sont. S’ils décident que ce soit le sort de Samuel Wazizi qui me soit attribué, Dieu est maître du temps et du destin. Je suis serein, dites-le aux Camerounais. J’ai quitté le RDPC, je n’ai aucun problème avec eux. J’ai abandonné l’argent qu’on me devait. Si pour eux, je n’ai même pas ce droit-là, bon, ce sont des situations que nous devons vivre en tant que êtres humains. Si des gens ont d’autres ambitions, moi je n’ai pas l’ambition de devenir Président de la République. Si les gens sont au pouvoir et en abusent, il appartiendra aux Camerounais d’en juger.