C’est une passe d’armes qui s’est engagée entre le Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN), Martin Mbarga Nguele, et le ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, concernant l’état critique des routes camerounaise en général, et en particulier la route nationale n°3, reliant Yaoundé à Mutengene au Sud-Ouest.
Suite aux critiques virulentes du patron de la police lors de sa récente visite dans le Sud-Ouest, le ministre des Travaux Publics a réagi dans une note d’information dans laquelle il se justifie par des contraintes budgétaires importantes. Dans le document, il a souligné les difficultés liées à la gestion de ressources limitées, qui ont un impact direct sur le rythme et la qualité des travaux.
Selon lui, bien que le dossier d’appel d’offres soit finalisé depuis le 30 octobre 2023, le projet, estimé à 146 millions 032 239 FCFA, reste en attente de financement.
La situation devient d’autant plus tendue que les ministères de l’Économie et des Finances émettent des réserves quant à la gestion financière des projets sous la tutelle de Nganou Djoumessi.
« Que faisons-nous pour le développement de notre pays ? »
Lors de sa visite à Mutengene le week-end dernier, Martin Mbarga Nguele n’avait pas mâché ses mots : « Entre Yaoundé et Mutengene, cela a été un calvaire. Un calvaire pour circuler. Je n’avais jamais vécu cette situation auparavant. Le président a donné des instructions. Il y a des membres du gouvernement en place. Que faisons-nous pour le développement de notre pays ? »
Le patron de la police a rappelé que le Chef de l’État donne systématiquement ses orientations aux nouveaux gouvernements dans les 48 heures suivant leur formation, s’interrogeant sur l’exécution effective de ces directives.