Au moment où beaucoup la savaient en prison, Lady Ponce déjoue la rumeur en foulant sa terre natale le mardi dernier, accueillie par des fans et quelques médias «bien» informés
: «Nous sommes déjà presque là…», disait la ponceuse (l’avion à peine atterri) alors au téléphone avec son communicateur Alain Boban qui a fait le déplacement depuis Yaoundé pour accueillir son artiste.
une foule de fans avait gagné les lieux depuis l’après midi avec un but en tête, manifester son soutien à celle là qui représente valablement le continent à l’international mais surtout à son grand cœur, car pour eux il est difficile de dissocier Lady Ponce l’artiste à Lady la philanthrope. Très excitée, la nominée au dernier Kora (2012) s’est empressée d’embrasser sa famille puis ses danseurs qui visiblement lui ont terriblement manqué, mais aussi très indignés et choqués car leur Lady chérie tant salie par des individus dont ils ignorent les motivations.
Très vite, alors que le regroupement des curieux autour d’elle donnait lieu à des bousculades et tohu-bohu, c’est avec un sourire radieux (qui ne quittera d’ailleurs plus ses lèvres) qu’elle va sortir sa tablette pour partager avec nous les moments forts du tournage du clip «We are the champions» du côté de la France avec des grosses têtes comme Djibril Cissé, Manu Dibango, Truth Hurts et Shaniz. Elle en profitera pour nous dire deux mots (enfin) : «ça fait vraiment du bien de rentrer chez soi, en plus de voir tous ces gens qui ont laissé ce qu’ils avaient à faire pour venir me souhaiter la bienvenue, je me sens très honorée» ; et c’est reparti avec les autographes et poses avec les fans.
En parlant de fans, Hervé Ekongolo sortait de l’ordinaire ; ce jeune camerounais suit Lady Ponce depuis ses débuts et serait même capable d’interpréter tous ses morceaux. Il aura en plus le privilège d’échanger avec sa star; un moment qu’il ne sera jamais prêt d’oublier, «même après un lavage de cerveau…», nous dira-t-il.
Elle accordera quelques minutes à la presse pour tout d’abord se prononcé sur sa prétendue implication dans une affaire de vente d’organes humains, l’expérience qu’elle vient de vivre en France, ses projets imminents : «Pendant le tournage du clip, je voyais toujours Tchop Tchop décrocher son téléphone et le mettre sur haut-parleur, ce n’est qu’après qu’il m’a dit que c’était des journalistes et qu’il se passe que des gens disent ceci et cela… Bref, c’est quand-même dommage que le Cameroun, ce beau pays qui regorge beaucoup de talents mais à chaque fois qu’un talent émerge, alors on se met en tête de le détruire. C’est triste, car les camerounais m’ont vu grandir, ils connaissent ma vie, la perte de mes parents très jeune et ma conviction dans la musique. J’ai même été nominée au Kora (qui n’est pas n’importe quel évènement…) mais ça n’intéresse personne, les gens préfèrent prêter le flanc aux choses qui ne sont que pure invention», pestera-t-elle.
«Oui,les rumeurs, même les plus abjectes, nos artistes en sont victimes au quotidien; à défaut de percevoir leurs droits pour mieux vivre de leur art, à défaut de voir leurs œuvres piratées sans restriction, et bien leur récompense c’est ces supputations dont ils n’ont pas toujours le temps ni l’intérêt d’en faire abstraction. Face à cela, certains préfèrent se retrancher chez eux esseulés et pensifs, mais d’autres (comme Lady Ponce) peut-être grâce à leur mental fort et parfois obséquieux décident d’avancer tout simplement. Alors, chantage, escroquerie ou trafic d’influence? Quels moyens mettre en contribution pour annihiler les velléités de ceux-là qui seraient animés d’intentions malsaines? Ignorer serait-elle la solution pour ne pas prêter le flanc aux accusations même les plus acerbes exemptes de tout doute? Et le rôle de nos médias dans tout ça… Etre journaliste serait-ce celui dont le quotidien est un tissu d’animosité, de perversion et d’errements vis-à-vis de ceux sensés montrer l’image de notre pays sous d’autres cieux? Une chose est sûre, ces derniers temps, outre les problèmes qu’ils ont l’habitude de vivre au jour le jour, nos artistes sont baignés dans l’opprobre et dans l’affliction, et c’est très souvent par nos confrères sans preuve aucune et dont l’itinéraire est jalonné de mensonges et de perversion. Moufter…, non ; artistes tenez bon contre la rudesse de l’adversité.» Tel est le message qu’adressera Lady Ponce à tous ceux comme elle, sont victimes de la défectuosité morale et de la débilité chronique dont souffrent certains journalistes.
Mais aussitôt rentrée Lady Ponce ne va pas se reposer sous ses oreillers car elle a entamé depuis hier accompagné de son staff une série de spectacle à Garoua. Elle ne sera définitivement de retour à Yaoundé qu’après la fête de la jeunesse.