Au terme du tirage au sort du CHAN qui a vu le Cameroun hérité du Mali, du Burkina Faso et du Zimbabwe dans la poule A, l’ancien international camerounais Salomon Olembé a livré ses impressions et son analyse avisé non sans lever l’équivoque sur le stade d’Olembé qui selon certains de ses amis porterait son nom.
Dans une interview réalisée par le média spécialisé Press–sport, le vainqueur de la Coupe d’Afrique 2000 et 2002 déclare que les lions A’ évolueront dans un groupe équilibré contrairement à ceux que certains ont pu penser. Ils livrent ainsi la stratégie qu’il faudra diligenter pour sortir victorieux de cette phase de poule et est également revenu sur d’autres sujets tels : la soirée de tirage au sort, le stade d’Olembe ou encore la préparation des joueurs pour le tournoi.
Lebledparle.com vous propose ci-dessous l’intégralité de l’interview
Comment avez-vous vécu cette belle cérémonie ?
Je mets ça dans la reconnaissance de toute l’œuvre d’une carrière, de tous mes coéquipiers, on est à notre place, et il faut que la société l’accepte bien car c’est très important. J’ai fait une dédicace à toutes les gloires du football camerounais, je ne suis que le représentant aujourd’hui. Il faut remettre le footballeur à sa place aujourd’hui car c’est eux les rois de la danse.
Pourquoi avez-vous évoqué le stade d’Olembé ?
Plusieurs personnes qui me contactent tous les jours à travers le monde et qui ne sont pas des camerounais et donc ne savent pas qu’il y a un quartier à Yaoundé qui s’appelle Olembé. Il était question de profiter de cette tribune pour restaurer une fois de plus la vérité, même si c’est quelque chose qui est agréable à entendre. J’espère que plus tard j’aurai un stade qui sera baptisé à mon nom (rire…).
Quelle analyse faites-vous de la poule du Cameroun ?
C’est un groupe équilibré. On a des adversaires redoutables, le Mali et le Zimbabwe sont des pays qui ont l’habitude de jouer le CHAN, ce sont équipes qui ont l’habitude d’évoluer avec plusieurs joueurs amateurs dans les sélections fanions. Il faudra être vigilants mais on est confiants au regard de ce que l’équipe d’Arroga est en train de faire. Elle monte progressivement en régime, faisant de plus en plus taire les critiques et en démontrant que le travail paye. Derrière ce travail, il faut également remercier les joueurs camerounais qui étaient sortis et qui sont revenus jouer le championnat pour avoir une chance d’être sélectionnés pour le CHAN et montrer de quoi ils sont capables. À eux, je tire un grand coup de chapeau.
Si on sort du premier tour, on pourrait affronter le Maroc ou la RDC, Ce sera difficile n’est-ce pas ?
On connait le Maroc et la RDC. On est en train de vouloir adapter leur modèle à avoir trois ou quatre gros clubs qui ont l’habitude de jouer les compétitions africaines, des clubs qui ont une ossature qui permet de gérer ce genre de compétition. On sait que ce sont des équipes redoutables, ça fait plaisir de voir ce qu’elles font, certains clubs camerounais sont en train de vouloir suivre cette voie.
La préparation doit-elle être modifiée après ce tirage ?
Le dernier résultat du Cameroun est une victoire. Donc il n’y a pas lieu de modifier. Le coach va s’adapter au fait qu’il connait désormais ses adversaires. Il va les étudier, il y a des analystes vidéo qui vont bosser dessus, il va faire l’évaluation des morphologies. Bref, il sait désormais comment réajuster son programme. Il faut simplement lui accorder du crédit, le staff technique est qualifié, ils aiment et connaissent le football. Ils ne sont d’ailleurs pas là par hasard.