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Sanctions contre les ONG : Paul Atanga Nji revient à la charge !

Face à la presse ce mardi 10 décembre 2024, le ministre de l’Administration territoriale a clarifié l’action gouvernementale concernant sa récente suspension de cinq organisations non gouvernementales. Paul Atanga Nji a insisté sur la nécessité pour toutes les ONG et associations camerounaises de se conformer aux réglementations nationales et internationales.

Paul Atanga Nji face à la presse
Yaoundé le 10 décembre 2024 - Paul Atanga Nji face à la presse - DR

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, dans une série d’arrêtés signés le 6 décembre 2024, a suspendu pour 3 mois plusieurs ONG dont  le Réseau d’Organisations de Défense des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDHAC), l’Association Charitable Socio-Culturelle du Cameroun, Reach Out Cameroon, Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale et la Fondation Nanje.

Face à la presse ce mardi 10 décembre comme annoncé par Lebledparle.com, le ministre Paul Atanga Nji a souligné la nécessité pour toutes les ONG et associations camerounaises de se conformer aux réglementations nationales et internationales, citant la loi de 1990 sur la liberté syndicale et la loi de 1999 sur les ONG, qui établissent toutes deux des exigences en matière de transparence et de bonne gestion financière.

Règles de transparence et de gestion financière

Invoquant la loi en vigueur, le ministre a rappelé l’obligation pour les ONG de produire chaque année un rapport détaillé sur leurs activités et leur situation financière. Ces rapports doivent notamment inclure une liste précise de leurs bailleurs de fonds.

En ce qui concerne les ONG interdites, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a précisé que deux d’entre elles ont été dissoutes en raison de divergences significatives entre les fonds reçus et les activités menées sur le terrain. Selon lui, ces organisations auraient bénéficié de financements excessifs, ne correspondant pas à la réalité de leurs actions.

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Le gouvernement camerounais a réaffirmé son engagement à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Dans ce cadre, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a annoncé plusieurs mesures visant à renforcer le contrôle des ONG.

Atanga Nji siffle la fin de la récréation

« La tolérance administrative est terminée », a martelé le ministre Atanga Nji. Tout d’abord, il a souligné la nécessité d’une vigilance accrue sur les sources de financement de ces organisations. Les fonds provenant d’activités illégales, telles que le trafic de drogues, sont désormais strictement interdits. De plus, les ONG accréditées au niveau national ne sont plus autorisées à recevoir de fonds de partenaires internationaux.

Par ailleurs, le ministre a annoncé de nouvelles obligations déclaratives pour les ONG. Désormais, toutes les transactions financières supérieures à 500 000 francs CFA devront être déclarées au ministère de l’Administration territoriale.

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Le non-respect de ces nouvelles mesures pourra entraîner des sanctions sévères, allant jusqu’à la suspension des activités de l’ONG.

Le ministre a rappelé que le Cameroun est actuellement sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), en raison de lacunes dans la mise en œuvre de ses normes. Afin de sortir de cette liste, le gouvernement a fixé un délai au 30 janvier 2025 pour que toutes les ONG soumettent leurs rapports annuels.

Pour finir, le ministre Atanga Nji a réaffirmé l’engagement du Cameroun à respecter les normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Ces nouvelles mesures visent à renforcer la transparence et la responsabilité dans le secteur associatif.


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