LMZ, Lebledparle.com
Sportive accomplie âgée de 37 ans, Sarah Hanffou concilie avec brio sa vie professionnelle et sa passion pour le tennis de table. Son quotidien est rythmé par des entraînements rigoureux et une implication sans faille dans son métier d’avocate. « Il y a beaucoup de similitudes entre le droit et le sport », confie Sarah Hanffou. « Les deux exigent rigueur, discipline et un esprit d’équipe. Cela me permet de naviguer aisément entre ces deux domaines qui me passionnent », confie-t-elle à la presse. Née à Roubaix, en France, d’un père camerounais et d’une mère Française, Sarah Hanffou a déjà participé à trois éditions des Jeux Olympiques. Son talent pour le tennis de table n’a d’égal que sa détermination et sa persévérance.
« Je suis métisse franco-camerounaise. J’ai grandi à Lille. Actuellement avocate au barreau de Toulon, je suis également sportive de haut niveau (tennis de table). En ce qui concerne le sport, j’ai participé à deux jeux olympiques (Londres et Tokyo) et j’essaye actuellement de me qualifier pour les JO de Paris 2024 qui seraient mes derniers. De 1998 à 2007 je concourais pour la France, depuis 2010 je joue sous les couleurs du Cameroun. Je joue également en première division par équipe (Pro A) avec l’équipe de Quimper. En ce qui concerne le droit, j’ai commencé mes études à l’Université de Lille 2 puis j’ai obtenu un master 2 en droit public approfondi à l’université d’Aix-en-Provence. J’ai terminé mes études par une thèse en droit public, toujours à l’Université d’Aix-en-Provence. Durant ma thèse, je me suis engagée en tant qu’officier juriste dans l’armée de Terre. À l’issue de mon contrat de 5 ans dans l’armée, j’ai repris mes études en suivant la formation à l’école des avocats du Sud-Est (Marseille). Aujourd’hui, j’exerce principalement dans deux domaines : la défense des professionnels de santé et le droit public », relate l’athlète à Village de la Justice.
Un parcours inspirant
Malgré le manque de soutien de la part des autorités sportives camerounaises, elle poursuit son rêve avec une ténacité admirable. Cette année encore, elle a dû lancer une cagnotte en ligne pour financer sa participation aux Jeux de Paris. « La Fédération camerounaise de tennis de table ne peut pas m’accompagner », explique-t-elle. « Je finance seule ma préparation, y compris les entraînements et les compétitions. » Malgré les obstacles et les sacrifices, Sarah Hanffou reste une source d’inspiration pour les jeunes athlètes qui aspirent à un parcours similaire. Son message est clair et plein d’espoir : « n’écoutez pas ceux qui vous disent que c’est impossible. Si vous avez un rêve, battez-vous pour le réaliser avec passion et détermination », leur dit-elle.
