Alors qu’il est annoncé hors du pays pour une durée d’au moins un mois et demi, le président libérien george Weah est plutôt au Qatar selon les informations relayées par nos confrères de J.A. Une question de l’ordre privé on aurait pu dire, quand on sait qu’il est un grand amoureux de football et par ailleurs a eu une très brillante carrière. ce qui cloche dans cette affaire est plutôt le fait que monsieur le président aille supporter son fils, Timothy Weah, qui a délibérément choisi de jouer pour les USA. La polémique enfle en ce moment du côté de Monrovia où tout le monde se demande où est passé le garant de la destinée du peuple.
Une polémique fondée ?
La réponse à cette question pourrait être affirmative si l’on s’en tient à l’analyse de l’opposition libérienne. Ainsi, comment comprendre que les autres présidents dont les pays sont qualifiés pour cette même coupe du monde soient restés dans leur pays pour gérer les dossiers les plus urgents ? Macky Sall du Sénégal, a bel et bien fait un bain de foule il y a quelques heures quand les lions de la Teranga ont obtenu leur qualification, Nana Akufo-Addo dont le pays veut créer l’exploit n’a pas déserté son poste pour autant, Paul Kagamé, Paul Biya, Félix Tsisékédi…Autant de présidents qui sont au courant de ce qui se passe au Qatar, mais qui sont toujours dans leurs pays respectif. Si l’opinion est autant divisée, c’est que le ballon d’or 1995 et par ailleurs invité d’honneur de la FIFA, George Weah, passe un séjour qui n’est pas si familial qu’on tend à le faire croire à l’opinion.
Qui paie les factures des déplacements du chef de l’État ?
La patrie d’abord, a-t-on l’habitude de dire. Mais il se pourrait que même après la compétition qatarienne, le président ne foule pas le sol libérien de sitôt. Dans le programme officiel remis au Sénat, le président qui est sorti du pays depuis le 1er novembre pourrait poursuivre son périple pour des rencontres dites officielles. D’aucun parle déjà de quarante-huit jours qui vont faire souffrir les caisses de ce pays qui ne compte pas parmi les plus riches d’Afrique.
Néanmoins, ça reste compliqué d’expliquer au commun des mortels comment le père, président de son état, n’a pas pu convaincre son fils de jouer pour sa nation d’origine. Un casse-tête entre la politique et le sport qui alimente les rue de Monrovia, mais qui n’empêchent pas le tournoi d’aller bon train au Qatar pour les autres nations africaines qui elles, sont bien présentes et prête à résister pour les prochain tours.