Les responsables de société anglo-suisse, l’un des plus important traders mondiaux du secteur pétrolier avaient admis devant la justice anglaise avoir corrompu nombre d’agents publics africains pour obtenir une minoration des contrats pétroliers et miniers. Même sans citer nommément les agents publics concernés au Cameroun, ils citèrent néanmoins nommément la Snh et la Sonara comme étant les deux sociétés publiques camerounaises dont des dirigeants avaient reçu du cash pour des fins réprimées par les législations américaines et anglaises.
L’ITIE et le FMI en embuscade
Depuis ces révélations, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun et ancien vice-président de Transparency International (TI), par ailleurs ancien président fondateur de la section camerounaise de TI, remue ciel et terre afin que les services camerounais dédiés demandent et obtiennent les informations disponibles auprès des justices américaine et anglaise. Sans succès.
Il y a un mois par-là, face au silence de la Conac, de la Snh, de la Sonara ainsi que de l’Anif, l’ancien allié de M. Kamto à la présidentielle de 2018 a introduit trois dénonciations auprès des parquets du TGI de Douala où se trouve le siège de Glencore Petroleum Cameroun, filiale de Glencore international ; du Fako à Limbe où se trouve le siège de la Société nationale de raffinage (Sonara) et du parquet du TGI du Mfoundi où se trouve le siège de la société nationale des hydrocarbures (SNH).
Petit détail conjoncturel: la réaction de la DGI intervient dans les encablures des tensions entre le Cameroun et le FMI au sujet de la Sonara. Outre en effet que le Secrétariat international de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) demande depuis quelques années déjà à l’État at du Cameroun d’inclure cette société publique dans le périmètre des entreprises auditées en ses recettes, jusque-là sans succès, l’exigence du FMI qui pourrait conditionner le décaissement des prochains appuis budgétaires pend comme une corde au coup de nos autorités. Ceci peut-il expliquer cela? On verra dans les semaines voire jours qui viennent. Et la rapidité des conclusions de l’administration s fiscale pourrait être un signal positif qui peut permettre de desserrer l’étau autour du Cameroun.