Dans une décision qui a fait l’effet d’une bombe, le président de la République a démis de ses fonctions Baltazar Ebang Engonga, directeur de l’ANIF, suite à la diffusion de vidéos intimes compromettantes. Baltazar a été révoqué de ses fonctions par décret présidentiel le mercredi 6 novembre 2024. Cependant, nous ne sommes pas en mesure d’affirmer s’il a été libéré ou s’il est toujours en détention.
Le désormais ex directeur de l’ANIF en Guinée équatoriale est accusé dans un témoignage diffusé par la télévision d’Etat d’avoir conservé les vidéos sans consentement.
« Je voudrais savoir d’où sortent ces vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, je voudrais savoir pourquoi il (les) conservait sans mon consentement », a déclaré une dame au visage flouté sur TVGE. Elle dit avoir donné son accord pour filmer mais pensait que les vidéos avaient été immédiatement supprimées après visionnage, précise la source.
Plusieurs centaines de vidéos intimes mettant en scène Baltazar Ebang Engonga, fils du président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), ont été découvertes, provoquant un véritable choc à Malabo.
Rapidement, le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorín, a pris les rênes de l’enquête et communiqué sur le scandale, probablement pour en contrôler les retombées politiques. Car selon des sources, c’est surtout le père de Baltazar Ebang Engonga, Baltazar Engonga Edjo’o, qui se retrouve dans le viseur de Teodorín.
Considéré comme une alternative potentielle à Teodorín dans la succession de la présidence, Baltazar Engonga Edjo’o a été convoqué à Malabo dès le 1er novembre, avant même que l’affaire n’éclate publiquement. Son séjour s’est prolongé tandis qu’une chape de plomb tombait sur la capitale.