C’est la substance du communiqué rendu public le 12 janvier 2017 par l’organisme international des droits de l’homme. Des avocats des droits de l’homme au Nigeria ont déclaré qu’une demande d’extradition avait été faite par le gouvernement camerounais, mais aucun détail n’a été rendu public.
« Dix dirigeants du mouvement indépendantiste dans les régions anglophones du Cameroun pourraient être menacés de torture et de procès injustes s’ils sont extradés du Nigeria, où ils ont été arrêtés et détenus en secret pendant une semaine », indique Amnesty International à l’entame de son communiqué.
D’après l’ONG, la détention sécrète Ayuk Tabe et ses collaborateurs par le Nigéria est une violation des lois locales et internationales. « En tenant secret ces activistes, les autorités nigérianes ne respectent pas les lois nationales et internationales. S’ils sont extradés vers le Cameroun, ils risquent un procès inéquitable devant un tribunal militaire et la possibilité profondément troublante de torture », ajoute Osai Ojigho, directeur d’Amnesty International Nigeria.
Amnesty International invite donc ces autorités a dévoilé le lieu de leur détention toujours inconnue et leur permettre d’avoir des Avocats. « Les efforts pour s’attaquer à la crise anglophone devraient toujours respecter la loi et éviter de restreindre la liberté d’expression. Les autorités nigérianes devraient immédiatement révéler le lieu où se trouvent les militants, leur permettre d’avoir accès à un avocat et, à moins qu’elles n’aient des preuves suffisantes pour les inculper d’un crime reconnaissable, les libérer immédiatement », poursuit le communiqué.
Pour rappel, les leaders indépendantistes en question ont été arrêtés le 5 janvier dernier alors qu’ils tenaient une réunion à Abuja, la capitale du Nigeria. Au même moment, l’avocat Harmony Bogba se présente comme le nouveau leader intérimaire du gouvernement de l’Ambazonie.