Dans un message Facebook partagée cette fin de semaine, la franco-camerounaise réagit aux affrontements intercommunautaires survenus à Sangmélima. Elle souligne que la ville est devenue le prétexte de troubles et de persécutions. « Il y a quelques années, les Bamileké et les Bororos ont été les victimes de ce rejet de l’autre, sous prétexte qu’un Bulu aurait été tué par une personne inconnue. Cependant, il s’est avéré par la suite que cette information était fausse. Cette fois-ci, un Bulu souffrant de blessures incurables et décédant des suites d’infections, accuse un Bamoun de lui avoir jeté un sort. En conséquence, les Bamoun sont persécutés, les magasins sont vandalisés et des hommes sont blessés par une foule se prétendant les véritables propriétaires de la ville. Cette chasse à l’homme systématique est bouleversante. Cela signifie-t-il que deux individus ne peuvent pas se confronter sans recourir au tribalisme, à la haine de l’autre et à ces fameux « rentrez chez vous »? Le Cameroun est en crise, et cette crise est profonde », écrit-elle.
La vérité sur l’affaire de Sangmélima
Pour rappel, la ville de Sangmélima a été secouée par des affrontements intercommunautaires impliquant la communauté Bamoun, originaire de la région de l’Ouest. Ces affrontements ont été déclenchés par la mort « mystérieuse » d’un jeune autochtone. Le gouverneur de la région du Sud, Felix Nguele Nguele, a expliqué qu’il s’agissait d’un différend commercial entre deux citoyens qui a mal tourné. L’un des partenaires commerciaux a reçu des menaces et a fini par décéder. Cette explication a été donnée à l’issue d’une réunion de crise avec les leaders communautaires.