in

Selon Christian Bomo Ntimbane, les populations de la région du Sud sont persécutées lorsqu’elles ne militent pas au sein du RDPC

Bomo Nti

A l’aune du cas du régional du PCRN qui a été interpellé suite à l’organisation à son domicile d’une réunion de son parti, Christian Bomo Ntimbane dénonce les souffrances des populations du Sud qui militent dans l’opposition dans une tribune parvenue à la rédaction de Lebledparle.com le 29 décembre 2020. Lire le texte intégral dans la suite de cet article.


Bomo Nti
Christian Bomo Ntimbane (c) Droits réservés

C’est la énième fois que j’en appelle au peuple camerounais face à la situation préoccupante des populations de la région du Sud, particulièrement celle bulu, dont les libertés individuelles sont bafouées par les pontes du régime originaires de cette région, parce qu’il leur est interdit de militer dans d’autres partis politiques, fussent-ils de la majorité présidentielle sous peine d’arrestation, brimades, tortures et autres sévices.

Au sud le Bulu n’a pas droit à sa liberté de pensée, d’opinion ou d’expression si ce n’est l’obliger à louanger : « ayop, ayop ».

En date, cette arrestation de ce jeune fils bulu qui représente le PCRN dans la région du Sud tout simplement parce qu’il a tenu une réunion de son parti dans un domicile privé.

Ces maltraitances des Bulu qui refusent de militer dans le Rdpc au profit d’autres partis sont justifiées comme des sanctions normales contre des actes de trahison à l’égard de leur parent Paul Biya comme si la présidence de la république du Cameroun était une affaire du village.

C’est du tribalisme abject.  De l’ethnofascisme décomplexé.

Cet appel au tribalisme politique a fait de nombreuses victimes dont l’opposant mythique Abel Eyinga ostracisé et banni jusqu’à sa mort, feu Eboo Essian ancien directeur des douanes président départemental de l’undp du Dja et lobo, honni et persécuté jusqu’à sa mort… parce qu’on leur reprochait tout simplement de ne pas soutenir le frère du village au pouvoir.

Les camerounais se souviennent aussi il y a quelque temps de ce chef de  minkane du département de la Mvila à Ebolowa, humilié et obligé de chanter les louanges au Rdpc alors qu’il venait de rejeter un don d’un seau et d’un morceau de savon pour son village comme  solution gouvernementale à la lutte contre la Covid.

En ce moment, mama Assomo, présidente départementale du MRC dans le Dja et lobo, d’origine bulu, plus connu sous le surnom de mama pilon qui purge une peine de 02 ans de prison ferme à Mfou, après une déportation de Sangmelima, a été obligée bien avant son arrestation  de cesser de vendre ses rôtis de viande parce que les pontes du régime  avaient interdit aux populations de Sangmelima de se restaurer chez elle.

Quelle contrariété, alors que celui dont ils se disent frère a lui-même dit en 1983 qu’il rêvait d’être l’homme qui aura apporté la démocratie dans son pays !

Christian Ntimbane Bomo

Pour approfondir :   Cameroun : Les révélations d'Hervé Emmanuel Nkom sur Joshua Osih

 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Paul Achombang

Paul Achombang veut lutter contre les villes mortes à Bamenda

Fnouli

Cameroun : Les faits marquants de la société en 2020