Le président de la plateforme « Une Nouvelle République Maintenant », devant soutenir la candidature de Maitre Akere Muna à l’élection présidentielle de 2018 est une fois de plus accusé de trahison. Selon lui , « On voulait humilier Titti Pierre » dans le Nkam.
« Comment le maire de Yabassi Jacques Maboula Mboya qui se réclame de l’opposition peut-il voter pour le RDPC dans le Nkam ? Akere Muna bon vent.!!!! » S’interroge un internaute.
En effet, en attendant les chiffres officiels de Elecam, les résultats des Sénatoriales du 25 mars 2018 dans le Nkam au Littoral, annoncent le RDPC grand vainqueur avec un total de 92 voix sur 93 votant. Dans ces statistiques, il ressort que Jacques Maboula maire de Yabassi et désormais membre de L’AFP après sa démission de l’UFP d’olivier Bilé – qui souhaite former une coalition de l’opposition en vue de soutenir Akere Muna – a pourtant voté en faveur du RDPC dans sa circonscription. Son attitude choque certains internautes et des membres de l’opposition, qui se demandent pourquoi n’a-t-il pas voté par exemple en faveur de l’ANDP. « Il sait où il est en train d’amener l’AFP et le Mouvement Now. Mais ils ne sont pas dupes! » S’exclame Jean Takoukang du SDF.
La réponse de Jacques Maboula
{xtypo_quote} Mes très chers amis, nous avons voté pour déjouer un complot orchestré par des nkamois au sein du RDPC qui voulaient prendre appui sur Yabassi pour régler leurs comptes en public en humiliant Titti Pierre un homme du terroir, fortement intégré dans son environnement, disponible au quotidien pour les couches défavorisées vulnérables et qui a eu la modestie et l’humilité de venir vers son cadet demander un soutien politique aux sénatoriales qui restent des élections locales je tiens à le dire haut et fort sans ambages. Enfin Mettre un terme à l’amateurisme, opportunisme et aventure politique des candidatures improvisées la veille sans plan stratégique ni ancrage sociopolitique local qui croient que l’argent peut tout. Eh bien non la politique dans le Nkam est un art scientifique, philosophique et culturel. Pour gagner le Nkam, il faudra passer par Yabassi. Absolument le RDPC a retenu la leçon de 2013. Comprenne qui pourra, tel est le message du conseil municipal de Yabassi aux sénatoriales 2018. {/xtypo_quote}
Jacques Maboula Mboya, Biyaïste ?
Candidat aux municipales de 2007 sur la liste RDPC, Jacques Maboula Mboya a quitté le parti au pouvoir à la veille des récentes élections municipales et législatives de 2013 à la surprise générale pour rejoindre l’Union pour la fraternité et la prospérité (UFP) de Olivier Mbilé. Il sera porté à la tête de la mairie de Yabassi sous la banière de ce parti, menant par contre sa campagne vêtu d’une tenue du parti au pouvoir portant l’éfigie de Paul Biya. Dans un entretien accordé en octobre 2013 à Radio Siantou, Jacques Maboula Mboya rappelait qu’il est un « fervant défenseur du Biyaïsme. »
En 2018 l’homme politique quitte l’UFP. A l’origine de cette situation, son ralliement à la coalition formée autour d’Akere Muna. Jacque Maboula va créer par la suite la plateforme « Une Nouvelle République Maintenant », et rejoindra l’AFP. Olivier Bilé qui n’a pas digéré tout cela, l’accusait alors de traitre