Karim Wade, l’ancien ministre et fils de l’ex-président Abdoulaye Wade, est convoqué vendredi 14 mars par Alioune Ndao, procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui devrait lui notifier sa mise en demeure.
Karim Wade aura ensuite un mois pour justifier de l’origine licite de sa fortune, avant de s’exposer à une éventuelle inculpation.
L’heure de vérité sonne bientôt pour Karim Wade. Le fils de l’ancien président a reçu samedi 9 mars sa convocation. L’un de ses proches l’a confirmé : le face-à-face avec le procureur spécial aura lieu vendredi 15 mars. Selon la loi, il a le droit d’avoir accès pour la première fois à son dossier, quarante-huit heures avant cette convocation.
Des sommes « astronomiques »
Selon un enquêteur, cette mise en demeure ne signifie pas que l’enquête est bouclée : « Cela ne finira jamais, tant le dossier est complexe. Les ramifications internationales vont notamment de la France aux Etats-Unis en passant par Monaco, le Luxembourg ou Dubaï », explique cette source.
« Mais nous avons déjà assez d’éléments de preuves qui incriminent (Karim Wade, ndlr), pour passer à l’étape suivante. Nous avons aussi recueilli des témoignages accablants. Les sommes en jeux sont astronomiques », précise encore cet enquêteur.
Une fois que la mise en demeure lui sera notifiée, Karim Wade aura un mois pour justifier l’origine licite de sa fortune. Passé ce délai, si le procureur spécial n’est pas convaincu par les réponses de l’ancien ministre, il pourra ouvrir une information judiciaire et saisir la Commission d’instruction de la Cour. Aux juges d’instruction, ensuite, de décider de l’éventuelle inculpation de Karim Wade et de son éventuel placement en détention provisoire.
A titre de rappel, il serait déjà passé une dizaine de fois devant la justice pour les mêmes faits.
Source:RFI