« Le constat est clair: notre nation est extrêmement fragilisée. Nous regrettons le fait que les revendications de nos frères du NOSO n’aient pas débouché sur autre chose que les divisions qui s’éternisent », déclare Serge Espoir Matomba dans une tribune publiée sur Facebook le lundi 19 septembre 2020. Le premier secrétaire du PURS estime les élections régionales du 6 décembre prochain seront un tournant la décentralisation du Cameroun.
Ci-dessous, l’intégralité du texte.
L’UNITÉ EST LA FORCE DES NATIONS EN CONSTRUCTION
Restons concentrés pour les régionales du 6 Décembre prochain malgré une actualité vive et dense. Ces élections constituent un pas décisif dans la résolution de la crise anglophone.
Le statut spécial dont bénéficient les deux régions du NOSO en proie à la guerre, ne sera IMPLÉMENTÉ qu’à l’issue de ce scrutin.
Le Purs sait compter sur le choix éclairé des grands électeurs pour porter haut les listes présentées par notre formation politique dans certaines de nos circonscriptions électorales.
Mais nous savons surtout qu’il est plus que temps que la crise dite anglophone qui mine notre pays ainsi que nos richesses culturelles, sociales et politiques, soit définitivement résolu.
Le constat est clair: notre nation est extrêmement fragilisée. Nous regrettons le fait que les revendications de nos frères du NOSO n’aient pas débouché sur autre chose que les divisions qui s’éternisent.
Nous proposons donc de repenser l’ancestrale tribalité qui ronge notre cité; à laquelle on ajoute les tares de celle artificielle du legs colonial basé sur une langue étrangère. Nous ne sommes ni Anglophones ni Francophones. Nous sommes Camerounais aspirant à une nation unie avec un système scolaire, un système judiciaire, les mêmes jugements et les mêmes examens pour tous.
Dans ses propositions pour la résolution de la crise anglophone, le Purs propose un découpage de régions qui nous ramène dans la réalité de nos pays Bamilékés et Sawa dont nous sommes fiers. Nous devons sortir de ces ethnies hybrides qui mettent les anglophones face aux francophones.
Il s’agit nécessairement d’une refonte des régions qui tiennent compte des réalités sociologiques, socio- historiques et ethnologiques. L’actuel découpage régional est mal fait. C’est un secret de polichinelle.
L’occasion nous est donnée de mettre en place des découpages de régions porteuses de sens et qui peuvent s’autogérer et mieux prendre en compte leurs réalités locales.
Mettons-nous au travail et commençons par rendre la décentralisation effective au Cameroun.
Laissons parler les urnes le 6 Décembre prochain en faveur du Purs.