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Serges Aimé Bikoï(journaliste) : « Njiè Clinton doit être châtié »

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Serges Aimé Bikoï, journaliste à Radio Tiemeni Siantou (RTS) fait une esquisse d’analyse de la vidéo de l’international camerounais Njie Clinton qui continue de faire le buzz sur les médias.

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serges Aimé Bikoï (c) Droits réservés

Samedi le 27 juillet 2017, une vidéo de l’ancien joueur de Marseille le montrait en plein ébats sexuels avec une jeune dame. Aussitôt, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre.

Depuis lors, cette actualité alimente les débats où chacun soutien sa thèse assortie de ses arguments les plus tangibles.

Si pour certains l’erreur est humaine et qu’il ne faille pas juger les autres, Serges Aimé Bikoï ne partage pas cet avis dans sa chronique de ce dimanche 28 juillet 2019.

Njie Clinton doit être châtié ! C’est la substance de cette chronique du présentateur de l’émission Zappresse que Lebledparle.com vous invite à parcourir de fond en comble.

Depuis hier (samedi, 27 juillet 2019), une vidéo érotique circule sur la toile et est partagée par des catégories sociales. Dans cette vidéo, Njie Clinton est en pleins ébats sexuels avec une dame. Cette dernière offre au lion indomptable une pratique sexuelle contemporaine dénommée la fellation. Modalité sexuelle désormais ancrée dans les habitudes des Camerounais laquelle consiste, pour la gente féminine, à sucer l’organe génital masculin pendant l’acte sexuel.

Depuis la diffusion de cette vidéo, toute chose qui relève d’un fait divers sociétal tenant l’opinion publique en haleine, des langues se délient, des individus s’extasient et des soutiens manifestes et tacites empreints de fourberie de certains se meuvent sur les réseaux sociaux. D’aucuns demandent, par exemple, de « laisser Njie Clinton tranquille ».

Certains clament sans coup férir : « Je suis Njie Clinton ». D’autres, de leur côté, relayent la thèse suivant laquelle le footballeur professionnel camerounais a publié tout ce que nous faisons dans nos chambres à domicile, dans les chambres d’hôtel ou dans les chambres de motel. Cette approche participe, sans conteste, de l’approche compréhensive, dont l’enjeu est d’exprimer la mansuétude à l’égard de l’auteur.

Oui c’est vrai que ce que le footballeur professionnel camerounais a fait commettre à cette dame se fait, au quotidien, par bien d’hommes, mais les rapports sexuels, qui relèvent de l’intimité de la vie en couple, et qui exigent la préservation de la pudeur, se font dans un cadre privé.

Tout le monde est libre de se défouler sexuellement dans un logis privé, dans une chambre d’auberge ou d’hôtel comme le font bien de personnes férues et mordues de ces mondanités sexuelles contemporaines. Mais à partir du moment où vous exposez l’image d’une partenaire ou même votre image en public dans cette posture concupiscente, cela offusque la décence sociale et les règles de la bienséance sociale.

En effet, dans le registre de la socialisation des masses sociales à la conformité avec les modèles normatifs propres à des familles, il est interdit d’afficher la nudité de quiconque en public ; il est interdit de publier vos ébats sexuels ou ceux de tel ou de tel autre par souci de ne pas nuire à son image et à sa personnalité et par souci de ne pas choquer le grand public. C’est pourquoi tout n’est pas publié dans l’espace public tant il existe le droit à l’image. Il existe une frontière entre le privé et le public, entre la sphère domestique et l’espace public.

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Nous voyons des débats passionnés et éminemment émotifs des concitoyens se structurer depuis plus de 24 heures dans le techno médias. Certains se posent, en l’occurrence, la question de savoir qui n’a jamais fait la fellation à son conjoint ou encore qui n’a jamais fait le cunnilingus (la chatte) à son partenaire.

En réalité, le débat ne consiste pas tant à chercher à savoir qui a déjà pratiqué la fellation ou le cunnilingus comme le font bien de personnes. C’est, d’ailleurs, un pseudo débat que des Camerounais entretiennent à dessein par soutien hypocrite au lion indomptable friand des sexes tape. Le vrai débat, qui mérite d’être posé en pareille circonstance devrait être articulé autour de la question centrale : Doit-on publier une vidéo des conjoints en plein ébats sexuels ?

Faut-il diffuser, sur la place publique, des rapports sexuels des partenaires ? Naturellement, quiconque va répondre par la négative parce que ce type d’affichage, dans l’agora, nuit à la sensibilité d’autrui concerné, participe à dégrader l’image des personnes concernées et contribue à attenter à l’honorabilité et à la dignité des protagonistes du champ érotique et pornographique concernés.

S’il est normal de publier de telles vidéos sur la toile, que ceux qui soutiennent Njie Clinton dans ses excroissances libidineuses le fassent alors, chacun(e) voit ! Que ceux et celles qui agencent et offrent la symphonie de la tolérance et de l’indulgence à ce jeune footballeur professionnel camerounais publient aussi leurs vidéo si cela participe de la normalité dans le giron des rapports sociaux de sexe ! N’encouragez pas ce que vous êtes incapables de publier tant cela procède du pathologique !

A partir du moment ou un tel comportement est défendu ou interdit en référence à l’éducation à la vie sociale décente et pudique, l’acte commis par Njie Clinton est un comportement bestial, vicieux, odieux, pervers, intolérable et irresponsable. L’auteur qui exprime, lui-même, ses regrets, en faisant amende honorable dans un post publié se rend, manifestement, compte qu’il a commis une faute, voire une gaffe.

Aucun parent au monde n’acceptera pas que ses filles ou ses garçons soient affichés de cette manière en public. Qui est prêt à apprécier positivement la diffusion de la posture sexuelle concupiscente de sa progéniture dans une vidéo devenue virale sur la toile ? Puisque l’acte commis par Njie Clinton est interdit dans le registre normatif de la socio culturalité camerounaise encline à la pudicité, ce sportif a fait usage d’un comportement déviant. Par conséquent, il doit être châtié !

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Que des Camerounais cessent de manifester leur hypocrisie, leur fourberie et leur duperie à l’égard de ce jeune footballeur, dont la carrière n’est même pas encore à son paroxysme ! Vous ne l’aidez pas ! Vous l’enlisez plutôt ! Cela nous rappelle les vidéos de Nathalie Koah en posture incongrue et érotique avec Samuel Eto’o Fils il y a quelques années. Toute chose ayant participé à ternir l’image de l’ancien capitaine des Lions indomptables. Les mêmes qui avaient défendu l’ancien avant-centre de la sélection nationale à l’époque ressortent du boisseau et viennent, à nouveau, jouer le rôle d’avocat du diable en 2019. Jamais un sans deux vraiment !

C’est inimaginable de voir des femmes et des hommes mariés appeler à l’expression de la tolérance à l’égard de ce lion indomptable. Quand un acte déviant est commis par tel ou tel, évitez de sombrer dans les attitudes liées à la défense du négatif et du fautif sous le fallacieux prétexte de défendre la socialité et la sociabilité à l’égard de celui-là destiné à être sermonné en bonne et due forme. A moins que vous ne soyez devenus des pères et des mères irresponsables prêts à accepter et assumer même des comportements inadmissibles dans un environnement social. N’aimons pas nos amis en leur voilant leur caractère bestial et immonde !

C’est en aimant véritablement quelqu’un qu’il faut lui dire la vérité et lui montrer, preuve et arguments à l’appui, que ce qu’il a commis est nauséabond et prohibé sur la scène publique. Njie Clinton mérite donc d’être châtié ! Nous faisons tabula rasa de la précision de la vie interne de la partenaire qui est en jactance sexuelle avec Clinton tant nous ne disposons pas d’éléments factuels pour caractériser qui elle est.

Même si certains nous ont dévoilé, en off, que c’est la copine d’un ancien footballeur. Peut-être y reviendrons-nous dans les tout prochains jours ! Ne sait-on jamais le temps de rassembler bien d’indicateurs informatifs à ce sujet. Pour l’instant, nous caractérisons la vidéo sous le prisme de la Sociologie de la déviance. De toute évidence, cette vidéo érotique publiée relève des mythes et délires d’une société en crise et traduit une excroissance des usages sociaux des gadgets androïdes. Ce sera, d’ailleurs, l’orientation de la prochaine tribune libre.

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