La cérémonie de récompense de la Caf a eu lieu le lundi 11 décembre 2023 à Marrakech au Maroc. Les récompenses dans l’ensemble n’ont pas satisfait Siméon Roland Ekodo Mveng qui ne comprend pas comment André Onana figure dans l’équipe type et n’est pas meilleur gardien.
« En termes de buts et d’impact dans le jeu, Aboubakar Vincent à la dernière CAN a surclassé de très loin Sadio, Salah et Oshimen que j’apprécie énormément. Et en Coupe du monde 2022 aucun n’a fait mieux que le camerounais au Qatar. Personne ne peut me convaincre qu’ils sont plus doués que le lion indomptable même si je confesse que la gestion de sa carrière et ses choix sportifs ont mis son énorme talent sous le boisseau des championnats périphériques de Turquie et d’Arabie Saoudite. Aboubakar Vincent techniquement n’a pas de semblable dans cette génération avec tout le respect que j’ai pour les autres compatriotes africains. Mettre André Onana dans le 11 type et élire un autre portier comme le meilleur de l’année me conforte d’ailleurs à l’idée que les classements de la CAF sont des petites blagues. Je pourrai tout aussi parier qu’Aboubakar Vincent va encore les dépasser à la prochaine Coupe d’Afrique en côte d’Ivoire », écrit-il.
Awards Caf: Une Absurdité Cafcafienne
Luc Perry Wandji va dans le même sens que Siméon Roland Ekodo Mveng et pense qu’il y a eu deux distinctions pour le poste de gardien de but. « Il faut que la CAF (confédération africaine de football) nous explique comment dans une même cérémonie, elle consacre deux meilleurs gardiens. Car, c’est ainsi que les choses se sont très clairement présentées à nos yeux hier, au cours de sa traditionnelle cérémonie de distinction des meilleurs footballeurs du continent. Comment admettre que dans la même cérémonie, le meilleur gardien de l’année ne figure pas dans le onze type ? Comment concevoir qu’au cours de la même cérémonie, le gardien du onze type ne soit pas – naturellement – couronné « meilleur gardien de l’année » ?! Que faut-il de plus pour être meilleur, quand on est le meilleur de sa catégorie ? À ces questions, pour lesquelles je n’attends aucune réponse, je refuse que l’on m’oppose des explications sur la technologie des votes (que nous connaissons du reste). Ce n’est donc pas ça le débat. Le problème n’est pas qui vote, ni comment on vote le meilleur gardien de l’année et celui du onze type; mais davantage, le caractère farfelu de cette situation, qui nous met devant une absurdité telle que l’on est meilleur gardien de l’année, sans être à la vérité le meilleur des gardiens africains de l’année. Situation toute Kafkaïenne ! J’allais dire Cafcafienne, tant l’instance faîtière du football Africain semble souvent s’illustrer par des méthodes qui tendent à défier le sens ; et qu’il faudra tôt ou tard changer. N’en déplaise… », écrit le journaliste.