C’est désormais officiel ! Le gouvernement camerounais a rétabli internet dans la zone anglophone. Se faisant, le pays a mis fin à la plus grande coupure d’internet jamais vue dans tout le continent africain. Triste record pointé du doigt par la communauté internationale en vain. Le porte parole du gouvernement Issa Tchiroma a donné en détails les raisons de cette fin de suspension.
17 Janvier 2017. Les camerounais des villes de Bamenda, Buéa et environ ne l’oublieront pas de sitôt. Quelques semaines après les premières manifestations qui ont donné du fil à retordre au gouvernement, la population se voit priver d’accès à internet sur ordre venant du sommet de l’état. Les régions victimes de ce qui est percue par nombre d’ONG comme une sanction, une façon d’étouffer les informations, d’agir en toute impunité, étaient loin de penser que Yaoundé en arriverait là. Les préventions de divers puissances étrangères n’ont changé en rien la position du président Paul Biya trois durant. Une vie, presque une éternité quand on sait l’importance que répresente aujourd’hui le web au quotidien.
Cette fin de suspension tombe également au moment où le bilan des mesures prises pour rétablir l’ordre fait débat. Dans un récent papier, Lebledparle.com citait d’ailleurs Julie Owono directrice de l’ONG directrice éxécutive de l’ONG internet pour tous. La jeune dame estimait qu’au Cameroun l’on célébrait « la fin de la plus longue coupure Internet jamais enregistrée sur le continent africain ». Selon les informations recueillies sur place depuis plusieurs jours, la tendance serait à l’apaisement avec une reprise des cours pour certaines écoles, les commerces qui ouvrent tant bien que mal. Ce sont aussi là les raisons évoquées par Issa Tchiroma au moment d’expliquer la décision du gouvernement. Le dirigeant salue l’oeuvre et la diplomatie du président de la république et évoque la mise à l’abri du pays. Selon lui, Internet n’est désormais plus « une menace ». Célèbre au Cameroun pour ses positions et un vocabulaire assez distinctif, le communicant indique : « Nous avons pris cette décision parce que la menace qu’Internet pesait sur notre territoire a pratiquement disparu. C’est-à-dire qu’il y a moins de violence, qu’il y a une reprise effective de l’école, les opérations commerciales ont repris normalement, les Camerounais des deux régions vaquent à leurs occupations sans histoire. Fort de ce résultat appréciable, le chef de l’Etat a estimé qu’on devait permettre à Internet de reprendre comme dans le passé ». Et celui qui avait indiqué que le fédéralisme au Cameroun était un rétropédalage de continuer « le gouvernement se réserve le droit de prendre les mesures appropriées pour éviter qu’Internet ne soit à nouveau utilisé pour susciter la haine et la discorde entre Camerounais ». Ce n’est sans aucun doute pas cette rémédiation qui va contenter une population qui s’estime oubliée par le gouvernement.