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Sommet des chefs d’Etats de la CEMAC : Les cadres dénoncent une « cabale » contre les dirigeants de l’Afrique centrale

Biya Cemac
Biya Cemac
Les leaders de la Cemac (c) Droits réservés

 

Après la réception offerte hier 21 novembre au Palais de l’Unité par Paul Biya, six leaders de la Cemac, discutent ce 22 novembre des problèmes relatifs à la sous-région Afrique centrale dans le cadre du sommet extraordinaire convoqué par le président Paul Biya, président en exercice de la Cemac.

Paul Biya du Cameroun, Idriss Deby Itno du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, Faustin Archange Touadera de la RCA, le Premier ministre gabonais, représentant du président Ali Bongo Ondimba et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo arrivée en cette matinée du 22 novembre sont les principaux acteurs de cette grande assise.

Dans la foulée, le Dr Jeannot Gouga III Jeannot Christophe, porte-parole des cadres de la Cemac, qui dénonce dans la foulée, une « cabale » contre les dirigeants de l’organisation sous régionale de l’Afrique centrale.

Lebledparle.com vous propose, telle que parvenue à   sa rédaction, la tribune libre publiée par les cades de la Cemac.

 

Les fondamentaux de la Commission de la Cemac sont robustes

Sous la direction du Dr Gouga III Jeannot Christophe, Conseiller économique, les cadres de la Commission répondent au tract qui est devenu viral sur les réseaux sociaux, avec l’objectif d’annihiler le Conseil des Ministres de l’Ueac.

Alors que les populations attendent du Sommet Extraordinaire annoncé des Chefs de la Cemac, annoncé à Yaoundé ce 22 novembre, des solutions aux problèmes qui minent le développement de la Communauté, qu’est-ce qu’on leur sert ? Un torrent de boue sur la gouvernance à la Commission de la Cemac.

Les questions sur la libre circulation, l’amélioration des échanges entre ces pays, la structuration institutionnelle de la Cemac, les réformes économiques pour lutter contre la pauvreté, les voies à prendre pour approfondir l’intégration régionale, rien de tout cela n’occupe depuis ces derniers jours et comme par hasard à la veille du Sommet des Chefs d’Etat, les colonnes de médias à sensation ou à gages dans notre espace communautaire. Ces problèmes de gouvernance mettent-ils en péril l’atteinte des objectifs des missions confiées au Gouvernement de la Commission ? 

Ces faits dénoncés relèvent-ils du pénal ? Les instances de gouvernance de la Communauté sont-elles été mandatées pour conduire des audits organisationnels ou financiers de la Commission ? A notre connaissance non. Curieux qu’à l’heure où la Commission redevient visible sur le plan international, reprend des couleurs suite à la fin de l’errance, que l’on active les Etats ou réseaux pour consacrer leur énergie à traiter des affaires qui relèvent de la gestion interne d’une Institution. 

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Cela est d’autant plus curieux que l’on soit si silencieux sur la mal gouvernance dans certaines des Institutions ou organes majeurs de la Communauté. Qu’est ce qui explique ces deux poids, deux mesures ? Nous sommes là devant des limites du processus de désignations des premiers responsables des Institutions Communautaires. Ces derniers pour la plupart agissent en Ambassadeur et non comme fonctionnaire communautaire. Ils passent leur temps à renseigner leur Etat d’origine des faits et détails et non à produire des notes stratégiques sur des dossiers relevant de leur compétence. Nous aurions aimé que l’on mette en avant les avancées des activités de la Commission et des autres Institutions Communautaires.

La collégialité ? Il serait bon de rappeler que pour le mandat qui court depuis près de deux, il y a eu une douzaine de Collèges de Commissaires. Or c’est précisément là dans cette instance que les décisions sont prises collégialement par les six membres du Gouvernement de la Commission. S’agissant du népotisme dont on accuse le Président actuel de la Commission, il est connu de tous que les Commissaires comme de nombreux autres fonctionnaires dans les Gouvernements précédents, ont fait recruter, enfants, copines, amis sans que cela choque qui que ce soit. Y aurait-il en espèce une amnésie sélective sur les dysfonctionnements et dérives bien connues dans cette Institution ? La réalité sur cette affaire c’est que c’est une véritable cabale : Il n’y a jamais eu ni réduction des avantages, ni baisse des salaires, ni dénivellement du traitement réservé aux personnels. Nous mettons au défi quiconque d’apporter la preuve de ces déclarations.

La vérité est que quelques membres du Gouvernement de la Commission ne sont véritablement pas à la hauteur des enjeux et défis auxquels est confrontée la Communauté, pour passer le temps dans des complaintes et des caprices d’enfants, relayées auprès des Autorités nationales, ministres, voire des Chefs d’Etat.  Rabaisser les Instances à ça est scandaleux et triste. Tellement triste qu’ils n’ont pas hésité à produire et à publier (chose inédite dans notre Communauté) un tract d’un prétendu collectif du personnel de la Commission, ouvrant ainsi la voie à une zizanie au sein du personnel de cette institution. La publication de ce tract traduit non seulement la lâcheté affligeante de ses initiateurs, manifestation s’il n’en était besoin d’une réelle volonté de salir, de nuire et d’humilier. Il faut ajouter qu’aucun cadre contacté ne se reconnait dans ce brûlot.

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La réalité est que nous sommes devant une cabale orchestrée par un membre du Gouvernement dont sa note adressée au Président de la Commission sur « une maltraitance dont il serait victime » a été mise à la disposition des médias de la sous-région. Ces derniers la relaient sans procéder, comme l’exigerait la déontologie dans ce secteur, à des vérifications ou recoupements des informations. Par ailleurs, à bien des égards, il s’agit plutôt ici d’une interprétation erronée des textes régissant la Communauté et la Commission et de ce fait, ils veulent s’arroger des attributions et des pouvoirs non prévus par les dits textes. Doit-on comprendre alors que ces membres veulent pousser le Président à agir hors du cadre des textes de la Communauté ?

Le refus du Président à accéder à leur souhait serait-il la raison véritable de cette campagne d’insanités et de calomnies ? Hier c’était la tête du Président de la Bdeac que l’on voulait couper. Aujourd’hui, c’est celle du Président de la Commission pour satisfaire plus les caprices de quelques personnes. L’image de cette Communauté interroge.

Alors que la Cedeao ou l’Umoa ont compris tout l’intérêt d’intégrer leurs économies, dans un contexte où il y a pleins d’enjeux majeurs pour les populations de la Cemac dont le traitement devrait occuper l’esprit des Institutions communautaires, nous assistons à chaque fois depuis quelques années dans la Cemac, à ce spectacle de guerre de leadership, de querelles de personnes qui jalonnent la vie desdites Institutions. Le Président de la Commission et les autres Commissaires doivent être à notre avis jugés sur les missions qui leur ont été confiées par les Chefs d’Etat. Or à cet égard, on peut véritablement affirmer que sur de nombreux chantiers, nous enregistrons des progrès non négligeables dans les activités de cette Institution.

Comme le reconnait un Ministre, habitué des couloirs des affaires communautaires, « nos institutions serviraient plus à caser nos compatriotes, pour gagner des hauts salaires qu’à faire avancer l’idéal de l’intégration ».

Pour les cadres de la Commission

Dr. Jeannot GOUGA III Jeannot Christophe

Porte-parole


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