« Le président Biden est ravi d’inviter et d’accueillir 49 gouvernements, la Commission de l’Union africaine, la société civile, les entreprises et le secteur privé, les jeunes leaders et la diaspora à Washington, D.C., pour le Sommet des leaders américano-africains du 13 au 15 décembre », a expliqué Judd Devermont, directeur des Affaires africaines au Conseil national de la sécurité américain lors d’une conférence en ligne le 7 décembre dernier.
Ce sommet poursuit le diplomate américain est, « une démonstration de notre engagement renouvelé envers le continent africain. C’est une occasion pour nous d’approfondir notre partenariat de longue date et de nous concentrer sur de nouveaux domaines et sujets qui définiront réellement les défis et les opportunités d’aujourd’hui et de demain ».
Contrer la présence russe en terre africaine
Au rang des défis de ces travaux, la présence de plus en plus forte de la Russie sur le continent africain. Les États-Unis voient en effet d’un mauvais œil le retour de Moscou, l’expansion russe sur le continent
« Tout au long du sommet, nous allons parler de certains des défis les plus pressants dans le monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en passant par des questions qui nous concernent tous – démocratie et gouvernance, sécurité, commerce et investissement, et développement », a indiqué Judd Devermont.
Pour Molly Phee, sous-secrétaire d’État en charge des Affaires africaines, « l’invasion de l’Ukraine par la Russie, par exemple, a créé d’énormes problèmes d’insécurité alimentaire pour les économies africaines qui étaient déjà ébranlées par l’impact de la pandémie de COVID et qui étaient également minées par l’impact du changement climatique, notamment sur la durabilité et la production alimentaire ».
Les Occidentaux, en tête desquels les États-Unis, tentent d’endiguer l’avancée de la Russie sur le continent. Depuis quelques années en effet, Moscou tente de reconstruire sa présence en Afrique sur les cendres de l’ancien Union soviétique. Des partenariats davantage dans le domaine de la sécurité sont noués avec des pays, à l’instar de l’Algérie, l’Égypte, le Rwanda, le Soudan, la Centrafrique, le Congo, le Mali, ou encore le Burkina Faso ou renouvelés d’autres pays comme le Cameroun. « J’aimerais donc qu’à l’issue de ce sommet, les Africains rentrent chez eux avec le sentiment que leur partenariat avec les États-Unis fait une différence concrète dans la vie quotidienne des Africains en termes de santé, de sécurité, de sécurité alimentaire et d’augmentation des échanges et des investissements », a souhaité la sous-secrétaire Molly Phee.