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Sortie du préfet du Mfoundi : Pierre Mila Assouté écrit au ministre Paul Atanga Nji

Dans une lettre ouverte, le président du parti du Rassemblement démocratique pour la modernité du Cameroun (RDMC), condamne l’arrêté signé par le préfet du Mfoundi le 16 juillet 2024.

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Pierre Mila Assouté, président du parti RDMC -DR

La décision du préfet du Mfoundi ne cesse de préoccuper les hommes politiques. Pierre Mila Assouté, président du Rassemblement démocratique pour la modernité du Cameroun (RDMC) a écrit au ministre de l’Administration territoriale. En effet, le président de ce parti de l’opposition voit d’un mauvais œil l’arrêté du préfet du Mfoundi visant à interdire d’un séjour à Yaoundé tout personne qui ne respecterait pas les institutions où celui qui les incarne.

Dans une lettre ouverte, le président du RDMC pense la décision d’Emmanuel Mariel Ndjkdent signée le 16 juillet 2024 est une atteinte à l’unité nationale.

« Cette décision administrative du préfet est, attentatoire à l’unité nationale ; en ce qu’elle est prise uniquement pour bâillonner la rivalité politique. Votre dernière conférence de presse préfigurait de cette perspective politiquement indigeste, dangereuse et systémique pour la paix nationale… », peut-on lire dans la lettre agressée au ministre.

Pour l’homme politique camerounais, les Camerounais ont la liberté d’aller et de venir sur l’étendue du territoire national y compris dans le Mfoundi. « Le Mfoundi n’est pas un duché, nécessitant la délivrance par un préfet d’un visa d’entrée et d’un permis de séjour a Tout Camerounais, non autochtone », mentionne-t-il.

Dans le développement de sa lettre, Pierre Mila Assouté demande que le ministre prête une attention particulière sur cet arrêté qui ne cesse de couler beaucoup d’encre et de salive.

Voici l’intégralité de la lettre de Pierre Mila Assouté adressée au ministre

 

A Monsieur le Ministre de l’administration Territoriale du Cameroun.

 

Monsieur le Ministre,

 

Un prefet, dans le Mfoundi, a signé un arrêté obligeant notre très farouche dénonciation auprès de sa hiérarchie que vous êtes.

 

Cette décision administrative du préfet est, attentatoire a l’unite nationale ; en ce qu’elle est prise uniquement pour bâillonner la rivalité politique. Votre dernière conférence de presse préfigurait de cette perspective politiquement indigeste, dangereuse et systémique pour la paix nationale…

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Le Constituant, (fondateurs de notre nation et de la République) prescrit l’égalité des Camerounais en droits et leur liberté de mouvements. Il leur garantit le droit de s’établir en tout lieu de leur choix sur le territoire national de la République.

 

La Constitution que viole cet acte préfectoral, fait de Yaoundé en privilège, le siège de la Capitale politique de notre pays.

 

Le Mfoundi n’est pas un duché, nécessitant la délivrance par un préfet  d’un visa d entrée et d’un permis de séjour a Tout Camerounais, non autochtone.

 

En d’autres termes il dit : << vous avez le droit de faire votre terrorisme et votre insurrection partout, à Bamenda, Maroua, Buea, Bafoussam, Douala, Garoua, …mais ne venez pas nous déranger à Yaoundé >>

 

Il est a rappeler que, le serment présidentiel, prêté par le chef de l’Etat, fait de lui, le garant de l’unité du pays et du respect de la Constitution que votre subalterne vient de violer.

 

Si ce préfet n’est pas sanctionné à la hauteur de son viol du Peuple Camerounais, vous vous rendrez complice de ses velléités d oppressions…

 

Vous donnerez donc raison à la majorité silencieuse qui pense que le garant Constitutionnel, le Président Paul BIYA, réduit par l’usure du pouvoir (42 ans) et l’âge, a perdu ses aptitudes physiques et mentales et a perdu le contrôle de la gestion du Cameroun.

 

Envisager dans ces conditions, qu’il dirige pendant un demi-siècle, (50 ans) encore le Cameroun, constitue le pire des terrorismes même pour les nourrissons à conjurer de séjour à Yaoundé…

 

Si le préfet rêve du terrorisme à réprimer, il y a celui-là. Pour les autres terroristes d’intentions, le Cameroun dispose d’un code pénal et d’un corpus juridique de répression des crimes et délits [commis] sur le territoire du Cameroun.

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Il ne revient pas au préfet du Mfoundi, de se substituer au juge pénal.

Il ne peut interdire de séjour à Yaoundé, à aucun Camerounais présupposé, acteurs d’intentions de « révolte » et de « terrorisme », voire de critiques de dénigrement contre le pouvoir de M. Paul BIYA auquel lui-même promet de faire rendre gorge notre patrimoine commun volé par certains de ses membres…

 

Cet arrêté est ethnophobe. Il vise subtilement des groupes sociologiques precis du pays, établis hors du Mfoundi et réputés pour leur opposition farouche au régime kleptomane de Yaoundé où de leur Totem.

 

Si tel n’est pas le cas, où compte-t-il expulser un beti qui commettrait dans son village le Mfoundi, les mêmes « crimes » d’intentions présupposés, d « insurrection et de terrorisme, »  ?

 

Le préfet n’est pas le procureur des outrages contre les institutions de la République et des officiels qui les incarnent…

Il est encore moins juge des opinions politiques critiques contre la gestion mafieuse de l’Etat.

 

Les menées politiques des dirigeants des formations politiques sont encadrées par la loi.

 

Je dénonce donc avec force son acte en tant que citoyen camerounais et leader politique, porteur d’une vision du monde qui libère notre économie des enclaves restrictives, contraire à celle  de l’ordre dominant que nous continuerons de combattre, de critiquer  et d’exposer les ecarts kleptomaniaques de gestion et ce, sans état de déférence.

 

M..le ministre,

 

1-Votre préfet est dangereux pour l’unité du Cameroun et la paix socio politique.


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