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Sosthène Médard Lipot : « quand Maurice Kamto parle aux camerounais, il ne s’adresse pas à Jacques Fame Ndongo »

SML MRC

Dans un entretien accordé à nos confrères de Muntu!News, Sosthène Médard LIPOT, Secrétaire National à la Communication du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), et par ailleurs Départemental du même parti pour le Nyong-et-Kélé, s’est exprimé sur plusieurs faits qui ont marqué l’actualité au Cameroun. Il a profité pour réponde à Secrétaire national à la communication du RDPC qui réagit à chaque fois le président du MRC s’adresse aux camerounais.


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Sosthène Médard Lipotn Senacom MRC – DR

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de l’article.

Monsieur Sosthène Médard LIPOT est bien le Secrétaire National à la Communication du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ?

Je suis non seulement patron de la communication ; je suis moi-même fondateur du parti. Je suis l’un de ceux qui ont contribué à sa manière à la naissance et à la construction de ce parti politique. C’est en rapport avec cela que j’en parle, et j’ai qualité pour en parler.

Comment la sortie de Monsieur Maurice KAMTO en rapport avec le recrutement de 13 000 Instituteurs à la fonction publique a été appréciée au sein du parti ?

Le MRC a la chance d’avoir à sa tête un grand leader, en la personne de Maurice KAMTO. Cette sortie est forte opportune. Elle a été fort appréciée au sein du MRC. En rapport avec le social-libéralisme, cette déclaration de Maurice KAMTO nous conforte dans le deuxième pilier d’action du projet de société du MRC qui ce que nous appelons le pacte éducatif.

Le Secrétaire à la Communication du RDPC, Monsieur le Ministre Jacques FAME NDONGO, ne tarit pas d’analyses sur les sorties du président du MRC, Monsieur Maurice KAMTO. Quelle lecture faites-vous de cette démarche ?

Je tiens à vous dire que quand Maurice KAMTO parle aux camerounais, il ne s’adresse pas à Jacques FAME NDONGO. Il s’adresse au peuple camerounais. Cela dit, FAME NDONGO c’est le chien galeux et enragé qui aboie, et la caravane de Maurice KAMTO et du MRC passe. D’une part, tous ses textes, prétendument scientifiques à l’encontre du discours politique de Maurice KAMTO, sont en réalité des sacs à fautes et à conneries.

Si FAME NDONGO en doute, qu’il propose ses textes à des revues scientifiques pour publication. FAME NDONGO n’a jamais proposé un devoir ni de sémiologie ni de sémiotique à Monsieur Paul BIYA, à fortiori à Monsieur Maurice KAMTO. Il est Secrétaire à la communication au comité central du RDPC. C’est ça qu’il est. Et d’ailleurs quand il signe, il signe à ce titre, mais prétend faire de la science à l’intérieur ; ce qui est en réalité jouer à la mauvaise chauvesouris. Nous disons aux camerounais : ne vous laissez pas impressionner par ces gens-là.

Je tiens à vous dire que FAME NDONGO est aux côtés de Paul BIYA depuis 1982 au moins. Il a écrit la majorité des discours mensongers, mythomanes et surtout dangereux de Paul BIYA. C’est lui qui a fait écrire, lui et ses confrères, à Paul BIYA que la Coupe des Nations aura lieu le jour dit. Qu’il analyse les discours politiques de Paul BIYA en premier lieu s’il a des arguments scientifiques pour le faire. Donc ce qu’il fait là c’est du bavardage d’un chien galeux et enragé qui aboie alors que la belle caravane de la Renaissance, de la Révolution passe. Qu’il pleure. Laissez-le pleurer. On ne peut pas l’en empêcher.

Dans une sortie récente, l’Honorable Monsieur Jean Michel NITCHEU du SDF, accuse Monsieur le Ministre de La Santé publique, MANAOUDA, de mauvaise gestion de la crise ; sur votre fil Twitter vous parlez de « Conjonctions de corruption : Mana, Ouda, Mais, Où, Est, Don, Riz, Orca ? » Comment la gestion de ce don d’une part, et de la pandémie plus largement est-elle perçue par le MRC ?

C’est une gestion catastrophique. Elle est inhumaine. Elle est injuste. Elle est encore empreinte de corruption. Je tiens à rappeler ici que le Régime BIYA et tous ses gouvernements, depuis la catastrophe du lac Nyos jusqu’à la catastrophe récente de la crise sanitaire, en passant par d’autres catastrophe : Sam, Eseka, a toujours eu à détourner la fortune publique au profit de ses oligarques corrompus jusqu’à la moelle épinière. Cela dit, j’ai utilisé cette figure de style sur com compte Twitter pour qualifier ce qui se passe actuellement.

C’est un secret de polichinelle : Les biens et autres services ont été détournés de leur objectif, et sont entrés dans les poches de pervers narcissiques. On nous montre un papier, on nous dit que les Gouverneurs ont déchargé. Aucun malade, aucune famille de malade n’a levé le moindre doigt pour dire : « nous avons reçu un demi-kilo de riz. ». Personne ! Mais le scandale va grandissant.

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Pensez-vous que ce riz peut encore être retrouvé ?

Mais c’est à ce Régime qu’il fallait poser cette question. Je vais néanmoins apporter une réponse. D’aucuns disent que le riz est encore dans la marmite, il n’a pas encore cuit. De toutes les façons, c’est un scandale.

Quelle est la position du MRC sur le meurtre récent du jeune gendarme à Douala ? Comment la mesure de la chose est prise par votre parti ?

C’est inadmissible. C’est inacceptable. Non ! Quel que soit ce qui est arrivé c’est inadmissible ! c’est inacceptable ! Nous adressons nos sincères condoléances à la famille du gendarme si durement éprouvée. Et aux agences, nous demandons d’assurer plus de sécurité dans les agences, et que le service des toilettes soit gratuit.

Quel est l’enjeu d’exiger, avant toute nouvelle élection, la résolution de la guerre dans les Régions du Nord-Ouest et le Sud-Ouest ; et une reforme consensuelle et effective du code électoral camerounais ?

Nous tenons à dire que même au sein d’une famille, il y a parfois des conflits dans la famille. Mais s’il y a réconciliation dans cette famille, est-ce qu’on va permettre que l’un continu à taper sur l’autre ou à le blesser ? Non. Vous arrêtez d’abord de faire la guerre, et vous vous asseyez autour d’une même table. Vous ne pouvez pas prétendre vous asseoir autour d’une même table alors que vous êtes en guerre. Ce que nous voulons dire, c’est que deux morceaux du Cameroun sont pratiquement en guerre civile.

Comment peut-on organiser des élections locales ? Il y a environ 10.000 morts, donc c’est atroce. Sans compter les déplacés. On dit donc que : Observons une pause, faisons la paix. Et cette paix passe par un cessez-le-feu ; et il y a aussi ce que nous appelons le choix de nos représentants. Si vous voulez choisir les représentants de la partie anglophone aujourd’hui, vous aggravez la guerre. Quand nous le disons, c’est par amour pour ce pays. C’est par patriotisme.

Et concernant la révision du système électoral : Vous pensez que dans un couple, l’un doit frapper sur l’autre par ce qu’il est plus fort ? Non. Le dialogue doit prévaloir. Si on passe le temps à faire comme si l’autre n’existait pas, par l’arrogance, par la violence, par la force effectivement, c’est que c’est un couple qui est appelé à mourir. Or, le couple Cameroun, puisqu’il s’agit de lui, si on est frère, alors qu’on se comporte en frère. Pas d’arrogance. C’est ce que les anglophones ne veulent pas entendre.

La diaspora camerounaise est unanime sur un point ces deniers temps. Elle veut l’alternance. Toutefois, deux factions s’illustrent : Celle qui veut le départ de Monsieur le Président de la République Paul Biya, mais cette alternance sans Monsieur Maurice KAMTO ; et celle qui veut une alternance avec Maurice KAMTO à la tête du pays. Quelle appréciation faite-vous de cette situation ?

Écoutez, que chacun assume ses actes. Moi je suis du MRC. Et nous avons gagné une élection présidentielle en 2018. Je veux l’alternance avec Maurice KAMTO. Je suis du MRC. Nous faisons la politique pour conquérir le pouvoir, pour redresser le Cameroun, le remettre sur les rails, lui redonner de l’espoir. C’est ça notre ambition. Maintenant, les divergences ou les conflits entre les uns et les autres, ce n’est pas en tant que tel notre souci majeur. Bien au contraire.

Notre souci, s’il y en a souci, ce serait que les gens se mettent ensemble, et que leur différence soit leur richesse, et non motif de division ou de guerre. C’est gênant. Est-ce que l’on veut nous dire que si quelqu’un ne veut pas l’alternance avec Maurice KAMTO, il doit devenir mon ennemi ? Non. Je n’ai pas à me faire des ennemis avec des candidats qui sont dans d’autres camps. Cependant j’ai une voie que je me suis tracé avec des amis politiques pour conquérir le pouvoir, pour l’alternance et l’alternative. Et cette voie-là, je la respecte. Je respecte aussi la voie des autres. La démocratie c’est que chacun fait son choix dans le respect du choix des autres.

Le MRC est-il à même de satisfaire les aspirations du peuple camerounais ? Fédérer les camerounais n’est pas une tâche facile. Quelle est l’approche du MRC pour les rassembler ?

Nous avons réussi en quelques années de faire du MRC le parti politique camerounais le plus cité au monde. Nous avons fait en sorte que beaucoup plus de camerounais, même de la diaspora, s’intéressent à la politique pratiquée au Cameroun. Sur le plan de la pratique politique, je tiens à vous dire que lorsque nous arrivons sur la scène politique camerounaise, en fin septembre 2012, la plupart des camerounais disaient qu’ils ne voulaient pas entendre parler de politique. Le MRC a fait une Révolution mentale dans la vie des camerounais. Bon, il y en a qui sont arrivés, après bien entendu, et qui nous traitent de tous les noms d’oiseaux. Eh bien, on accepte.

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Nous avons eu des difficultés à trouver un espace pour faire cette interview. Certains responsables d’hôtels notamment, qui étaient pourtant prêts à nous accueillir, se sont montrés, à la seule mention du nom du MRC, subitement réticents. Est-ce qu’il est aujourd’hui dangereux de s’afficher publiquement avec des membres du MRC ?

Mais votre question a à la fois sa réponse. Nous au MRC, nous disons à tous les camerounais : N’ayez pas peur. Cela dit, il y a à présent au Cameroun trois à quatre clans du Régime qui se battent pour succéder au disparu confiné, au président de facto. Et ils font tout pour harceler à la fois et des fonctionnaires, des commerçants et des hommes d’affaires. En fait c’est la dictature. Votre question montre qu’on est dans un système de dictature. En fait c’est l’oppression. Ils ont peur des représailles. Nous disons : N’ayez pas peur. Et rassurez-vous effectivement : Le changement aura lieu.

Je tiens à vous dire ceci avec beaucoup de sérieux. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun va changer le Cameroun dans la paix. Mais face à notre stratégie de changement dans la paix, le Régime et ses alliés ont deux stratégies principales, des stratégies cyniques et inhumaines. Notez-les très bien. La première est la stratégie de la stigmatisation, en disant par exemple : « Vous êtes des tribalistes ».

Seconde stratégie qu’ils utilisent c’est la stratégie du miroir. Elle est très dangereuse. Ils montent des coups, et font comme si c’est nous qui étions en train de le faire. C’est ce qui s’est passé au Rwanda 1994. Des Hutus se sont mis à dire que les Tutsis veulent faire un génocide. Pourtant c’étaient des Hutus qui étaient au pouvoir. Et pendant ce temps, ils montaient des plans pour en finir avec les Tutsis. Ils ont créé des « Radios mille collines » pour stigmatiser les Tutsis.

Que pensez-vous des propos de Madame Rebecca ENONCHONG à l’endroit du MRC? Cette recrudescence de critiques, d’abord Madame KAH WALAH, ensuite Madame ENONCHONG et enfin Madame Henriette EKWE sur la démarche du MRC. Comment vous l’appréciez au sein du parti ?

Raisonnons par l’absurde et faisons comme si le MRC n’existait pas. Eux, ils se sont réunis autour de qui ? Il faut être sérieux. Ce sont des accusations non fondées.

Comment se porte le MRC dans la Région de l’Ouest ?

Effectivement, le quotidien « le Messager » a fait un titre évocateur sur le MRC. Effectivement, il y avait un problème que le MRC a commencé à résoudre. Nous avons l’obligation politique et morale de résoudre ces problèmes. Le peuple a le droit de faire pression sur nous, parce que nous demandons le mandat du peuple.

Monsieur Maurice KAMTO n’a pas pu visiter le Vice-Président National du MRC, Monsieur MAMADOU MOTA, le 21 Juillet en prison. Il semblait pourtant bien avoir en sa possession une autorisation de communication délivrée par un juge. Comment est-ce que ce refus s’explique ?

Je tiens à vous dire que moi-même, le chargé de la communication, aucune fois je n’ai reçu du tribunal militaire le permis de communiquer. Ça ne commence donc pas aujourd’hui. En fait, le rôle de ceux qui nous gouvernent était qu’on crée une sorte de division, et qu’on provoque de la médisance, de la calomnie pour nous diviser. Maurice KAMTO, malgré son permis de communiquer, il arrive là-bas, on lui dit : « Non, vous n’en avez pas ». Je ne sais pas si vous voyez le cynisme, la méchanceté, et surtout l’arbitraire dot font preuve les gens de ce Régime.

Nous sommes parvenus au terme de cette entrevue. Merci Monsieur Sosthène Médard LIPOT de nous avoir accordé de votre temps.

Je vous remercie.

 


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